Contenu
L'Ombre de la chute
Poche
Réédition
Tout public
Traduit de l'anglais (Australie) par Aurélie Tronchet
Paris : Folio, décembre 2009
478 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-036132-8
Coll. "Policier", 569
Le doigt dans la boite à cigares
Un enfant a disparu ! Les parents s'inquiètent mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils ont affaire à un kidnappeur encore plus fou que d'habitude. L'inspecteur Solomon Glass est envoyé sur place pour discuter avec les parents. En fait, le criminel laisse monter la pression ; envoie un morceau de la chair de l'enfant puis va proposer à la famille un singulier marché : il libérera l'enfant si la mère se suicide ! Il a déjà agi ainsi.
Seul un garçon a été libéré sans raison par le fou mais il est incapable de parler, traumatisé par ce qu'il a vécu. Solomon et ses deux adjoints savent à présent qu'il leur reste quatre jours avant que le tueur ne passe à la suite de son plan. Mais plus ils avancent, plus ils se rendent compte que le terrain est miné : le kidnappeur semble au courant de tous leurs déplacements, de leurs actes, et il anticipe à merveille.
De plus, Solomon obsédé par une autre affaire où il a laissé mourir une procureur est tendu. Car il sent confusément que derrière cette vague de violence se cache autre chose. Lorsqu'il commencera à saisir les enjeux réels, ce sera encore pire pour lui car le coupable a commis toute cette série non pas pour tuer ou pousser au suicide des mères, mais pour l'atteindre lui.. Car ils se connaissent depuis de longues années...
On connaissait Henshaw pour un roman de littérature blanche qui avait eu l'effet d'un coup de tonnerre dans le Landernau littéraire il y a quelques années, en raison de son intérêt propre et de son origine australienne. Depuis il a entamé cette série policière en compagnie de John Clanchy. Dans ce deuxième volet, qui pourrait se situer dans n'importe quelle ville américaine, il décrit de manière très troublante un fou dans la lignée d'Hannibal Lecter. Fondé sur les failles de ses personnages, sur les doutes et la noirceur, le roman avance par suite de révélations qui s'annihilent les unes les autres afin de créer un effet envoutant. Même si la fin semble un peu téléphonée, l'ensemble du texte se lit sans déplaisir et les deux auteurs savent faire prendre la sauce : le lecteur a du mal à décrocher de cette histoire glauque et jouant avec les nerfs.
On en parle : L'Ours polar n°45-46
Citation
Dans la journée la ville pouvait être sombre et grise. Même ses tours de verre paraissaient bordées de solitude.