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L'Accompagnateur
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'allemand par Céline Maurice
Paris : Archipel, mars 2022
360 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-8098-4336-1
Coll. "Suspense"
Simple comme un coup de fil
C'est une histoire banale que celle de Klara. Tôt, elle a été abandonnée par sa mère aux bons soins d'un père abusif. Plus tard, elle a trouvé encore pire en la personne de Martin, son mari, qui de plus l'a livré à d'autres hommes dans un "club" malsain de Berlin. Sa seule raison de vivre, c'est Amélie, leur fille. Mais c'est alors que Klara s'étonne d'avoir craqué pour un amant d'un soir, le beau Yannick. Elle ignore qu'elle est tombée sur plus monstrueux encore : Yannnick est l'assassin que l'on surnomme le Tueur à l'Horloge parce qu'il donne à ses victimes l'heure précise de leur mort. Et "Yannick" lui donne un ultimatum : soit elle tue Martin, soit il la tuera. Voilà pourquoi, ce soir, Klara a décidé d'en finir une bonne fois pour toutes avec la vie. Pour avoir un dernier contact, elle téléphone à un service d'assistance aux femmes en danger. Elle tombe sur Jules Tannberg, qui est lui-même marqué par une tragédie - le suicide de sa compagne Dejana qui a bien failli entraîner leur fille dans la mort. Alors qu'il tente de convaincre Klara, dans la discussion, celle-ci dit être passée par une clinique psychiatrique bien particulière — ou a également été internée Dejana. Quelle est la vérité ? Lorsqu'on n'a qu'un interlocuteur au bout du fil sans le voir, tout devient possible...
Sebastian Fitzek est un auteur inégal, mais là on se trouve plutôt dans le braquet supérieur de ce qu'il peut produire. Une histoire complexe avec des retours vers le passé qui finit par tisser toute une toile de relations entre personnages qui pourtant ne se voient pas ! Ce qui, bien sûr, donne lieu à tout un jeu de faux-semblants, notamment une surprenante scène vue d'un point de vue, puis d'un autre. L'auteur se serait-il inspiré du récent film danois The Guilty où, en effet, l'action se déroule au téléphone dans un centre d'accueil ? Le tout se clôture sur une révélation finale qui justifie ce principe, mais étire tout de même pas mal la crédibilité et, comme toujours, dépend d'une certaine rétention d'informations. Mais Sebastian Fitzek ne dit-il pas assumer ses invraisemblances dans la postface ? Pour peu que l'on accepte ce principe, on peut tenter l'aventure...
Citation
À présent qu'elle avait passé le point de non-retour, elle était évidemment prise de doutes. Mais quant à son désir de mourir, qui était inéluctable. Mais avait-elle raison de croire que sans elle, sa fille pourrait grandir en toute sécurité ?