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Résistance
Grand format
Réédition
Tout public
Power to the people
Le monde va mal. Le climat est tendu. Les défenseurs de la démocratie manifestent mais rien n'y fait : l'état d'urgence est déclaré et le couvre-feu instauré... Non, on ne vous parle pas ici de la Macronie des années 2020 mais d'un pays jamais nommé, qui pourrait être l'Australie dans un futur proche, et plus précisément d'un coin perdu baptisé Ithaca plains. Ici, la population est fauchée et vivote, le temps fort de l'année étant la période des récoltes qui apporte son lot de saisonniers. Comme d'habitude, ils arrivent en groupes bruyants, à bord de pick-ups rouillés. Mais cette année ne sera pas comme les autres : des prisonniers vont remplacer une bonne partie des ouvriers, les salaires seront largement diminués et, cerise sur le lamington, l'armée déboule, bientôt renforcée par un véhicule monstrueux des forces spéciales et son équipage frappadingue. Une femme au caractère bien trempé, sorte de leader des travailleurs agricoles, est bientôt assassinée. L'été sera chaud... Voilà un petit film australien oublié qu'il n'est pas désagréable de redécouvrir. Bien sûr, un tas de scènes sont invraisemblables (on a même droit à une inversion de chapitres !) et on n'échappe ni à quelques lieux communs, ni à des personnages caricaturaux, mais il y a une ambiance de fin du monde, le décor de grandes plaines, un beau travail sur l'image et les lumières, une société vacillante bien dépeinte, et une interrogation sur les limites du pouvoir et ceux qui le relaient localement. Le film reste anecdotique et ne marquera pas l'histoire du cinéma, mais comme le dit un chroniqueur sur le site imdb, Résistance a un côté pré-Mad Max intéressant et nous ajouterons qu'il donne envie de prolonger notre découverte du cinéma australien.
Résistance (113 min.) : réalisé par Paul Elliott & Hugh Keays-Byrne. Avec : Helen Jones, Lorna Lesley, Donald Gibson, Harold Hopkins, Hugh Keays-Byrne...
Citation
C'est comme si nous avions tous perdu notre innocence ce jour-là.
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