Code Vektor

Il s'agissait d'un Christ en croix, un portrait serré qui rappelait le célèbre crucifié de Velázquez. Ce qui fit sursauter Katarina, c'est que sur la droite du tableau apparaissait une femme, une très jeune femme. Elle portait ses propres traits, comme une représentation d'elle dans sa jeunesse.
Karel Gaultier - Vérita
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Roman - Espionnage

Code Vektor

Road Movie - Assassinat - Complot MAJ lundi 11 juillet 2022

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 16,95 €

Michel Behar
Paris : Nouveaux auteurs, mai 2022
298 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-8195-0699-7

Poutine liquide à tout va

Karim Leclerc, agent des services secrets français, est envoyé en mission en Russie pour en apprendre davantage sur la mort d'un général de la GRU. Sa mission l'entraîne vers la Chine où il va retrouver l'espionne Mei Ling Tao qui le croyait mort - en effet quelques années plus tôt, il a infiltré les terroristes islamistes chinois et a découvert des informations qui auraient pu déplaire au gouvernement communiste. Pour simplifier les choses, l'espionne chinoise a fait exploser la maison où se trouvait Leclerc. Il est donc censé être mort mais il a pu s'en sortir (on s'en doute). Dans Code Vektor, une relation amoureuse complexe va se nouer entre les deux. Complexe car pour qu'elle existe les deux protagonistes vont devoir faire croire à leurs supérieurs respectifs qu'il s'agit d'une tentative pour retourner l'autre afin d'en faire un agent double. Et puis il y a cette enquête difficile pour comprendre ce que cachent les vagues d'attentats et de meurtres que commandite Vladimir Poutine. En effet, la question n'est pas tant de savoir pourquoi le maître du Kremlin pratique ce genre de nettoyage que de comprendre quelle opération il entend masquer par là.

Après une grande période dans les années 1960-1970, notamment grâce à des collections populaires, sous l'égide entre autres de James Bond, d'OSS117 et des "Espionnage" du Fleuve noir, le genre n'a dû sa survivance que par le talent de quelques auteurs, dont Ken Follett, Robert Littell ou John Le Carré. Cependant, la montée des groupes terroristes islamiques a remis en place cette idée d'un décryptage de l'actualité internationale. Michel Behar s'appuie sur une documentation sérieuse, autour d'un personnage emblématique dont on se doute bien que malgré les nombreuses difficultés auxquelles il est confronté il devrait s'en sortir (l'auteur se permet quelques événements contrariants et dangereux comme une fuite en bus à travers les États asiatiques de la Fédération de Russie). Son récit est mené de manière sérieuse à travers des descriptions soignées, quoique classiques des lieux et des personnages. Quant à l'intrigue, elle est rythmée par une écriture éclatée entre les différents protagonistes de l'histoire et, surtout, elle nous offre un revival d'un aspect de la littérature populaire qui avait été quelque peu négligé ces dernières années. Avec le contexte actuel, il est à craindre que l'espionnage ait à nouveau de beaux jours devant lui.

Citation

Serguei Poliakov, de petite taille, un air de fouine, le front dégarni, luisant par la sueur, n'en menait pas large. Il était même franchement terrifié. Il était rarissime d'être convoqué par Vladimir Poutine, en personne, de surcroit dans son bureau, en plus ce n'était manifestement pas pour le féliciter.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 11 juillet 2022
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page