Contenu
Poche
Inédit
Tout public
564 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 979-10-7006-096-4
Coll. "Du noir au Sud", 140
Les habits noirs de la ville rose
Le flic de Toulouse Victor Bussy n'a pas la pêche, toujours déprimé par sa séparation et le manque de ses filles. C'est alors qu'une nouvelle affaire délicate se profile : Aymeric Dedieu, un étudiant en droit de vingt-quatre ans, fils de bonne famille de la haute société toulousaine, est retrouvé assassiné d'une façon qui a tout d'un travail de professionnel, c'est-à-dire avec une balle dans la nuque et deux dans le cœur. Le corps a été découvert par son meilleur ami, Guilhem Canillac, fils du substitut au procureur. Autant dire que la pression est considérable. Le comportement trouble de Canillac envers son meilleur ami est-il en cause ? Ou bien est-ce en rapport avec cette fille dont ils ont gâché la vie quelques années plus tôt en diffusant un porno amateur où ils tenaient tous les trois la vedette ? Mais ce n'est pas tout : un ami met Bussy sur la piste d'un réfugié afghan qui est venu trouver la police. En effet, on lui a proposé de faciliter ses demandes de régularisation en échange d'un petit "service"... Autrement dit : tabasser un chef syndicaliste d'une façon décrite dans le détail. Comme la promesse n'est pas en l'air, elle suggère des connexions haut placées. Pour tout compliquer, il a une nouvelle piste dans l'affaire des Cagoulés. Enfin, tout converge vers une mystérieuse agence du darknet, Alliance Palladium, où toutes sortes de tâches se monnaient. Jusqu'au meurtre...
Retour du policier Victor Bussy dans ce qui prend allure de saga (pour pinailler, on pourra néanmoins questionner la pertinence de reprendre les personnages là où ils étaient des années plus tard sans explication, ce qui signifie que le lecteur est censé avoir toujours en mémoire les tomes précédents — et d'ailleurs, quelle est la chronologie ?), du polar d'enquête "classique" qui peut faire de Stéphane Furlan l'héritier direct du regretté Jan Thirion. Le tout à travers une triple enquête aux ramifications multiples et plutôt inventives, même si, comme souvent, la résolution est bien plus simple. L'auteur reprend à son compte un des classiques du roman populaire depuis Les Habits noirs de Paul Féval et bien d'autres, celle d'une organisation criminelle secrète (ce n'est pas déflorer, la couverture vend la mèche), plus à la fin une nouvelle direction vers la série. Espérons qu'il ne faudra pas l'attendre des années...
Citation
Je devine déjà la manière dont la machine judiciaire va se mettre en branle pour tout broyer sur son passage, et je ne peux m'empêcher de redouter que les membres de mon groupe et moi-même ne finissions par nous apercevoir, trop tard, que nous flânons sur sa trajectoire. Je me dois, pour eux, pour moi, et surtout pour les suspects qui ne voient pas encore la tache rouge du laser se matérialiser sur leurs fronts, de recouvrer une dose de lucidité suffisante pour interroger ces données et en tirer la cohérence comme les éléments discordants.