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Inédit
Tout public
Paris : Matin calme, août 2022
326 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-493386-17-5
Dumas au Pays du Matin calme
Nous sommes au XVe siècle en Corée. Le pays est administré par un roi qui a réussi des années plus tôt à chasser la dynastie précédente (même si certains membres ont pu fuir et donc que des rebellions ou complots pourraient apparaître). Ce roi a un fils caché qui a préféré lui aussi fuir et vivre calmement, mais le roi a des doutes sur un préfet local et les forces militaires qui l'encadrent, et il décide de nommer, sous son faux nom, son fils qui deviendra ainsi un fonctionnaire chargé de vérifier et de surveiller les deux responsables régionaux. Lorsque ce dernier arrive dans la ville pour entamer son travail, car il est difficile de refuser quelque chose au roi, il rencontre A-ran, une jeune femme, devenue une sage-femme, et en tant que tel dans le monde coréen de l'époque, elle est aussi chargée d'effectuer des autopsies. D'ailleurs, leur rencontre se passe de manière étrange puisqu'elle vient de pratiquer une autopsie non autorisée d'une femme car elle soupçonnait que derrière le suicide se cachait en réalité un meurtre. Bientôt, la région devient le théâtre d'événements sanglants, de morts mystérieuses et de cadavres dont on ne connait pas exactement l'identité. Que se cache-t-il derrière tous ces éléments ? Au même moment, l'on apprend que peut-être, A-ran est une descendante de la dynastie déchue et que le préfet, qui l'a prise comme fille adoptive, a des idées précises sur la façon dont il pourrait se servir d'elle.
Tout d'abord, il faut prévenir le lecteur qu'il faudra passer par quelques difficultés : la situation historique du roman est confuse, car si l'auteure écrit son roman avant tout pour des lecteurs coréens, les Français sont sans doute moins impliqués dans l'histoire du Pays du Matin calme. Cependant, grâce à quelques indications en postface et parce que chaque pays a connu des tyrans et des complots, nous restons quand même en terrain connu. De plus les noms compliquent un peu la donne, comme souvent avec des romans lointains qui nous semblent exotiques. Toutefois, une fois passé cet écueil, Par une nuit claire s'avère être un bon roman (plus historique que réellement policier) qui raconte avec soin une période de crise, avec des personnages dépassés par des événements mystérieux, qui doivent reconstituer un puzzle à travers des intrigues complexes, des complots et des gens cachant leurs identités. Les descriptions des scènes d'autopsie qui permettent de quasiment dévoiler les énigmes sont montrées avec clarté et force, pour un roman qui sait lier l'action et la réflexion. Une bonne surprise signée Kim-Yi-Sak !
Citation
Kim Yoon-o vivrait alors que le prince de Seing-nyeong ne pouvait éviter la mort. Bomoon, entré dans le palais pour sauver la vie du prince, avait du faire face à la mort. Si une mudang se livrait à ce type de pratique, elle était condamnée à mort, telle était la loi dans le pays.