Contenu
Réédition
Tout public
Un héros intègre, un bad boy et une fille de mauvaise vie
On est en 1966. Le western américain est sur le déclin, le western spaghetti fait le forcing et ce film made in USA est tiraillé entre les deux. Des couleurs éclatantes, des paysages grandioses, un héros sans peur et sans reproche, une romance pleine de noblesse pour l'influence américaine. Quelques plans "cinecittiens", des déserts dignes d'Almeria, un méchant vraiment tordu, des gangsters crades pour l'influence transalpine. Malgré tout, ce film est d'une grande cohérence stylistique et scénaristique. Mais on parle de quoi au fait ? De l'attaque d'un fourgon de lingots puis de la recherche de l'or, en territoire indien, par des soldats anonymes. Mais le métal attire les bandits de grand chemin et l'intrusion en terre indienne les Comanches.
Avec, au centre, un héros intègre (Robert Fuller), un bad boy "sans foi ni loi" (savoureux Dan Dureya) et une fille de mauvaise vie parachutée là par hasard mais toujours délicieusement maquillée même au milieu du désert poussiéreux (Jocelyn Lane). L'équilibre entre charme et action fonctionne parfaitement. Comme le dit Patrick Brion en intro, "série B, ça ne veut rien dire, c'est juste une question de budget". Car côté qualité, là il n'y a rien à redire.
Sans foi ni loi : 84' avec Robert Fuller, Dan Dureya et Jocelyn Lane.
Bonus. Présentation du film par Patrick Brion, historien du cinéma.
Citation
Oubliez que vous êtes soldats. Pris par une patrouille nous serons des déserteurs. Pris par les Indiens, adieu la vie.