The Last

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jeudi 21 novembre

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Roman - Thriller

The Last

Huis-clos - Assassinat - Apocalyptique MAJ mardi 01 novembre 2022

Note accordée au livre: 1 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,9 €

Hannah Jameson
The Last - 2019
Traduit du par Noam Cochin
Paris : Marabout, mai 2022
448 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-501-15770-4
Coll. "Black lab"

Apocalypse toc

L'historien Jon Keller se trouve en Suisse, à l'Hôtel Sixième, pour assister à une conférence et parle avec sa femme lorsque la nouvelle tombe : des bombes atomiques se sont abattues sur les plus grandes capitales du monde. Or, bien sûr, perdus au fin fond de la Suisse, les clients de l'hôtel ne voient rien de cette apocalypse. Ils se retrouvent vite coupés du monde, survivant sur les réserves de l'hôtel, et en proie à un ennui qui pousse certains aux suicides. D'autres tentent de gagner un aéroport ou une gare et disparaissent du témoignage de Jon. Celui-ci tient tant bien que mal en écrivant le récit de ce qui se passe — pour qui ? Il l'ignore. Il ne sait si sa femme et ses enfants sont morts ou vivants, et commence à envisager de ne jamais le savoir. Mais lorsqu'il enquête sur la piètre qualité de l'eau des réservoirs, il y découvre le cadavre d'une toute jeune fille. Est-il possible qu'il y ait un meurtrier parmi les survivants ?

Au moins, avec ce récit de l'Anglaise Hannah Jameson, on n'est pas en train de lire un livre. Non, on serait plutôt devant une de ces interminables mini-séries télévisées qui ont perfectionné l'art de mouliner des heures et des heures de métrages sans qu'il ne se passe quoi que ce soit de notable ou d'intéressant. D'abord, on a affaire à un narrateur, ce qui veut dire que tout est vu par ses yeux, sans explorer les sentiments des autres personnages — alors que ce narrateur est particulièrement falot. Ensuite, on se trouve enfermé dans cet hôtel à partager l'ennui des protagonistes, ce qui veut dire qu'il pourrait éventuellement se passer quelque chose d'intéressant, mais ailleurs. On pourrait croire qu'avec la découverte du cadavre, on virerait à un récit à énigme ou des gens sont piégés en huis-clos avec un meurtrier, mais ce détail est à peine évoqué par la suite jusqu'à une vague résolution parce qu'il en faut bien une, mais traitée par-dessus la jambe. Selon une des sautes de tempo dont sont familières lesdites séries télévisées, l'auteure semble soudain se rappeler qu'elle écrit un thriller post-cataclysmique et introduit une possible autre communauté antagoniste selon un schéma qui n'a guère évolué depuis Malevil (1972 !) jusqu'à une conclusion qui semble précipitée (un comble vu ce qu'il a fallu se farcir pendant des centaines de pages !), et qui ne répond guère aux questions légitimes du lecteur. Celle primordiale à ce genre de récit - "Que ferait-on à leur place ?" -, a déjà eu son lot de réponse à travers les innombrables autres romans et films du même acabit, souvent bien meilleurs. L'amateur de littérature britannique a de plus en plus l'impression désagréable que les auteurs ne font même plus semblant de soigner leur copie, voire se fichent ouvertement de lui... (et on n'abordera pas le sujet qui fâche, à savoir le travail éditorial, aux abonnés absents depuis un certain temps déjà...). Ce qui, apparemment, n'empêche ni de vendre, ni de s'exporter. Pas sûr que cette stratégie soit payante à long terme.

Citation

Peut-être ai-je eu de la chance de suivre la fin du monde sur Internet au lieu de la vivre en vrai, de ne pas avoir eu à réagir à l'explosion ou la sirène l'annonçant.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 01 novembre 2022
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