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La Femme aux doigts d'or
Grand format
Inédit
Tout public
344 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8246-2111-1
Coll. "Romans"
Quand on coupait la tête du Roi
Nous sommes à l'hiver 1792. La France révolutionnaire est attaquée de toute part et le général Dumouriez est actuellement en Belgique, transformant ce pays en république sœur. Afin d'appuyer cette annexion déguisée, la République décide d'envoyer une troupe d'acteurs pour jouer des pièces révolutionnaires. Pour protéger les acteurs, et également se mettre au service de Dumouriez qui aurait besoin de lui de façon discrète, l'officier de gendarmerie Dauterive est envoyé avec la troupe. À peine arrivé, Dauterive doit enquêter car dans une auberge la servante d'une actrice est passée par la fenêtre. Le policier se doute qu'il y a des choses louches derrière et que l'actrice, elle, a l'air bien inquiète, comme si elle savait que c'était un crime. Mais Dauterive a du mal à enquêter. Tout d'abord il n'est pas dans son pays, ensuite, il a entamé une liaison avec l'artiste en question et, enfin, Dumouriez l'envoie secrètement en Angleterre afin d'obtenir des informations. De plus, il se rend bien compte que des coteries à l'intérieur de la Révolution s'opposent, qu'il est du côté de Danton, ce qui n'est pas forcément un gage de sécurité en cette période. De retour sur Paris, Dauterive va aussi se retrouver coincé dans des complots et contre-complots car la République est en train de débuter le procès du roi, et des royalistes vont commencer à tenter de le libérer avant son exécution. En même temps, l'affaire de la Belgique revient dans l'actualité car l'actrice est retrouvée morte, Dauterive fait partie des accusés et des puissances ténébreuses le surveillent et tentent de le tuer. Que se cache-t-il derrière cette histoire ? Quel rapport avec ces autres histoires de corruption qui touchent certaines des figures importantes de la révolution ?
Sous couvert d'une enquête policière, qui est aussi une évocation historique et une suite d'aventures romanesques, Jean-Christophe Portes continue avec maîtrise sa série "Une enquête de Victor Dauterive" autour d'un noble qui déguise sa naissance pour survivre en période révolutionnaire. S'appuyant sur une documentation sérieuse et sur un sens de l'intrigue, acceptant souvent des aventures et des coups sur le crâne, que l'on pressent dangereux mais quelques pages plus tard, le personnage revient toujours prêt à tout (même si Dauterive, assommé et roué de coups, a du mal à s'en remettre), La Femme aux doigts d'or présente de manière romancée une version intéressante de la Révolution. Les amateurs trouveront dans ce septième volet une suite toujours aussi de qualité.
Citation
Le capitaine confia la comédienne évanouie à deux de ses collègues. Alors seulement, il remarqua le sang en étoile sur la neige fine. Et au bout de cette éclaboussure écarlate, une cheville couverte d'un bas déroulé, dépassant de jupons retroussés jusqu'au ventre.