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La Vengeance du petit bagnard
Grand format
Inédit
Tout public
284 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-258-19772-5
Coll. "Romans Terres de France"
Vengeance à froid
Employé comme comptable par les filatures Redon, en Normandie, Marius Grange s'est élevé au point de devenir la cheville ouvrière de l'entreprise et d'être considéré comme un membre de la famille par Claire et Étienne Redon, fils d'Henri, le créateur de la filature. Sauf que Marius cache un lourd secret : fils d'une prostituée pourtant aimante, l'enfant qu'il était a dû se résoudre aux rapines pour pouvoir survivre lorsque sa mère est tombée malade. C'est alors que sa mère meurt le jour où Marius est arrêté et envoyé à la sinistre maison de correction de l'île du Levant. C'est là qu'ils ont été brutalisés presque quotidiennement, lui et ses amis, par le sinistre garde chiourme Moulère — le tout sous les yeux d'un mystérieux voyeur tirant les ficelles. Adopté par un instituteur bienveillant, Marius n'a jamais oublié la promesse qu'il a fait à ses compagnons d'infortune de se venger un jour, faisant tout pour cacher son dos couvert de cicatrices. Et c'est ce qui arrive, lorsqu'il reconnaît à son parfum le voyeur, ou plutôt la voyeuse : Christine Durantet, la sœur d'Henri, une femme fondamentalement mauvaise. Sa rancœur vient du jour où sa sœur Noémie, la préférée, a été victime d'un accident mortel. Mais si Marius a reconnu sa tortionnaire, elle aussi se souvient du petit bagnard de l'île du Levant...
Plus un mélodrame criminel qu'un véritable polar historique mêlé de chronique provinciale à la Bernard Clavel (rappelant d'ailleurs le médiocre film Sleepers dans un autre décor), le roman de Florence Roche - où tout est dans le titre -, n'évolue guère sur un schéma de vengeance connu depuis un certain Edmond Dantès. Dn fait, on a souvent l'impression de lire un roman populaire du début du siècle dernier, ce qui, selon la sensibilité du lecteur potentiel, est une qualité ou un défaut. En effet, ce personnage de méchante fondamentalement mauvaise fait rétro de nos jours où toute protagoniste doit être une mère-courage parée de toute les vertus. Ce n'est que vers la fin que l'on se rappelle que l'intrigue se veut doucement policière en y rajoutant un côté whodunit classique à la conclusion satisfaisante, quoique un peu précipitée. Florence Roche use d'une écriture parfois un brin relâchée étonnante ce qui a pour résultat de ne pas être mauvais, mais sans grande valeur ajoutée évoquant plutôt une de ces mini-séries télévisées historiques du samedi soir comme il est de coutume dans la collection "Romans Terres de France".
Citation
Le monstre est revenu. Le monstre l'a retrouvé. Ou bien est-ce Marius qui l'attendait ?