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Dernier sous-sol
Dans l'ennui d'un mois de juin maussade, le commandant de police François Chanel est mis sur une affaire sensible. En effet, Maître Nicolas Fender, un avocat très réputé, est retrouvé mort dans un parking. Une mort curieuse car de toute évidence, il a été assassiné ailleurs et ramené dans le parking où il avait ses habitudes. Plus étonnant encore, il présentait de nombreuses coupures, véritable supplice chinois visant à faire souffrir plus qu'à tuer. Qu'a-t-il pu faire pour mériter un tel assaut de sadisme ? Alors que l'on découvre ses différentes passions fétichistes allant parfois jusqu'au harcèlement sexuel, il apparaît sur les caméras de sécurité que le meurtrier était une femme, à la pointure de géante et aux petites mains. Mais il semblerait également qu'il y avait une tierce personne sur les lieux... Lorsque la suspecte, une jeune femme mentalement perturbée corrompue par des prédicateurs islamistes, prend une école en otage avec une ceinture à explosifs, sa culpabilité ne fait plus aucun doute. Mais cette personnalité fragile pourrait-elle avoir été téléguidée ? Et qui était cette autre personne présente dans ce parking ?
Le polar, c'est aussi une histoire, et ses origines sont claires depuis Agatha Christie ou Georges Simenon : un meurtre, un investigateur, une enquête. C'est ce que fait Pascal Marmet avec ce récit qui aurait en son temps pu paraître dans une collection comme "Spécial-police". Avec un roman de 203 pages, l'auteur n'étire pas son propos et si l'enquête est classique, elle est menée à un train d'enfer, jouant de thèmes actuels comme la manipulation mentale. Surtout, sans déflorer, on ne peut que saluer le bouquet final, une résolution qui introduit certes un nouvel élément, mais qui est parfaitement dans la continuité de tout ce qui l'a précédé. À découvrir, chez un de ces éditeurs dits "petits" cruellement et sempiternellement menacés par la tyrannie des têtes de gondoles...
Citation
Ses missions au conseil d'État agissaient sur lui comme une drogue dure. À chaque dossier, il peaufinait à l'extrême ses conclusions, affûtait ses exposés comme un ébéniste amoureux d'une cathédrale, et tendait ses forces au moyen de points de droits utiles, illustrant ainsi la raison pour laquelle un magistrat en dernier ressort arbitre selon une procédure irrégulière ou une application erronée des textes.