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La Vérité engendre la haine
Grand format
Inédit
Tout public
202 p. ; illustrations en noir & blanc ; 22 x 14 cm
ISBN 979-10-388-0462-3
Coll. "Rouge"
Retour sur un événement complexe
Sophie Dutertre est une mairesse, devenue sénatrice, qui vit calmement. Pour alléger son travail, elle a accepté de prendre comme stagiaire Pharaon Tarlais, un historien qui n'arrive pas à se décider pour un "vrai" métier. En tout cas, un matin, alors qu'il rejoint sa patronne, il découvre cette dernière morte ! Elle a été assassinée, mais pourquoi ? En effet, c'était une femme sans histoire, une passionnée d'archive et qui travaillait à la manière traditionnelle d'un sénateur... La lieutenante Gloria Novacek, jeune femme fonceuse, débarque pour enquêter, et ne tarde pas à se poser beaucoup de questions, elle aussi, car ce meurtre, outre qu'il est violent, n'est pas très compréhensible. Lorsqu'un autre homme politique, ancien ministre, est trouvé à son tour, dans des circonstances parallèles et qu'un animateur de télévision, lui, plutôt lié aux milieux royalistes, est découvert également assassiné, les questions qu'elle se pose sont de plus en plus urgentes. La policière risque d'être écartée de l'enquête car cette enquête est de fait devenue une affaire d'État, et le gouvernement pense à une histoire liée aux milieux terroristes. Mais Pharaon, grand spécialiste de l'histoire de la République, et qui comprend que les morts ont été tués avec un bâton, a une autre hypothèse. Sans le savoir, il s'est attiré les foudres des assassins et ces derniers vont le poursuivre, ainsi que la policière qui s'est attachée à lui.
Roman court et tendu (qui s'achève de manière logique mais avec l'idée d'une suite possible), La Vérité engendre la haine part d'une idée historique et policière intelligente, et peu traitée, digne des utopies littéraires ou des travaux récents d'historiens qui essaient de trouver de nouvelles façons d'écrire l'Histoire avec des si : "Et si Charles Martel avait perdu à Poitiers", "Et si Adolf Hitler avait gagné la guerre"... Quoi qu'il en soit, l'aspect historique est raconté avec soin mais n'empêche la création du suspense. Un suspense en deux étapes, d'une part celui lié à la découverte de la vérité et, d'autre part, celui de la course poursuite entre la policière, l'historien et les mystérieux assassins. Ce qui a pour incidence de rendre le roman de Nicolas Bouquillon très plaisant à lire. Un plaisir aiguillonnée par un mystère intelligemment amené.
Citation
Le corps de Sophie Dutertre gisait par terre, sur le dos, le crâne grotesquement défoncé sur tout le côté gauche, un amas de sang mêlé à ce qui devait être de la cervelle et de l'os coulant sur le sol, la main droite sur le ventre, agrippant un fin morceau de tissu blanc, comme si elle s'apprêtait à nettoyer elle-même les taches.