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Le Bûcher de la salamandre
Poche
Inédit
Tout public
254 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-914657-72-3
Coll. "Polars en Nord", 38
À cinglé, cinglé et demi...
Fabien Gabryel est un type invivable. Écrivain moins raté que susceptible, arc-bouté sur l'œuvre en devenir, l'œuvre d'une vie, de SA vie. Invivable, mais il rencontre pire : la mère de son pote Benjamin, qui vient d'attaquer au milieu de la nuit la porte de la chambre dans laquelle son fils s'est réfugié, à coup de fourchette. Suzanne est cinglée. Elle court nue, droit dans la nuit. Et disparaît. Une emmerdeuse, confie son ex-mari, qui chaque année, à Noël, pète sévèrement les plombs. Là, c'est le bouquet final. Sauf qu'elle a carrément disparu. Pour de bon cette fois.
Fabien se lance à sa poursuite. Pas facile : Suzanne maîtrise comme personne l'art de la dissimulation. Vraie ou fausse disparition, bientôt, Fabien est sur la piste d'un très mauvais garçon, responsable de l'enlèvement. Et finit par délivrer Suzanne, droguée, attachée, livrée à la sauvagerie d'un abruti.
Dans une large mesure, la recherche de Suzanne importe peu dans ce roman prolixe. C'est plutôt la quête du narrateur qui nous retient, usant du vieux schème de l'écrivain raté pour mieux nous entraîner dans ses détours - Proust avait déployé des milliers de pages sur ce prétexte. De digressions en anecdotes, discourant sur ses conquêtes, ses cours en fac, ses écrits ou le fantôme de Jacqueline qui l'a poursuivi pendant des mois, l'intention demeure plus auctoriale que romanesque à vrai dire.
Citation
Que nous laissent ceux qui vont s'en vont ?