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Inédit
Tout public
Traduit de l'islandais par Jean-Christophe Salaün
Paris : La Martinière, janvier 2023
336 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 979-10-401-1063-7
Vengeance froide en blizzard glacé
Quatre amis - Daniel, Helena, Armann et Gunnlaugur - se retrouvent pour un week-end dans le grand nord islandais. Ils arrivent l'air de rien, mais chacun a ses propres casseroles, ses propres cadavres dans le placard. Chacun fait cependant mine de rien et tous ont décidé de s'amuser et d'oublier que les dits cadavres sont peut-être autant de failles, de gouffres sans fond entre eux. Armann a tout organisé car c'est un expert : il est à la tête d'une entreprise florissante liée au tourisme et justement aux week-ends de détente. Après un trajet en voiture, le groupe met pied à terre et se dirige vers le chalet. Ils sont surpris à l'arrivée car le lieu est fermé. Mais ils parviennent quand même à entrer pour découvrir qu'un homme les attend, assis, silencieux et avec un fusil dans les mains. Que faire ? Le gite se situe dans une zone hors réseau. Armann décide alors de rester avec Gunnlaugur pour surveiller cet intrus tandis que Daniel et Helena partiront de nuit, dans le blizzard, pour rejoindre un autre gite plus équipé. Dans la nuit, lors de la marche, Helena a une entorse et rentre au chalet. Quand Daniel, épuisé, arrivera à retrouver le gite, après s'être perdu dans la nuit, il découvrira une bien étrange situation.
Nouveau roman d'un auteur nordique connu à présent pour ses "séries" en cours ou achevées, À qui la faute ? ne restera sans doute pas dans les mémoires. Si le découpage, qui alterne les quatre personnages (dans leurs actions et leurs pensées), est alerte, le fond reste un peu léger. On se demande bien pourquoi ils ont accepté ce week-end alors que la vie les a séparés et qu'ils ne s'aiment pas (même si pour l'un d'entre eux, on comprendra pourquoi). Pourquoi à la fois l'homme au fusil et eux-mêmes ont des réactions un peu étranges. Si chacun a caché en lui-même des actions dont il pourrait avoir honte, le suspense n'arrive pas à naître de cette situation toujours anxiogène, comme si le lecteur avait du mal à sortir de l'atmosphère un peu décorative et théâtrale des situations, n'arrivant pas à créer du suspense, tant on sent le côté superficiel. S'appuyant sur une bonne idée de départ, une vengeance qui se déguste froide (à tous les sens du terme), À qui la faute ? peine à convaincre tout en orientant la réponse du titre vers son auteur.
Citation
Ils avançaient en silence sur la lande immaculée ; la marche était difficile, mais rien d'impossible, même dans leur état de fatigue. Une sorte d'équilibre de la terreur régnait au sein du groupe, et c'était très bien comme ça.