Les Assassins d'Étienne Marcel

Chilton savait qu'il ne pouvait pas continuer à taire la découverte de Mme Christie. La police gaspillait ses ressources. Des gens s'inquiétaient. Il se dit que ce serait peut-être moins embarrassant pour elle - qu'elle pourrait rectifier les choses plus discrètement - si elle le laissait la ramener chez elle, et décida d'aller la voir immédiatement pour le lui proposer.
Nina de Gramont - L'Affaire Agatha Christie
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Roman - Policier

Les Assassins d'Étienne Marcel

Historique - Assassinat - Complot MAJ lundi 13 février 2023

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,9 €

Jean d'Aillon
Paris : Robert Laffont, janvier 2023
476 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-221-26548-2

Un joli bébé bien emmailloté

Nous sommes en 1358. Pétrarque, outre le fait d'être un grand poète, est également un diplomate venu apporter de l'argent au roi de France qui en a bien besoin pour payer sa rançon - car il a été fait prisonnier par les Anglais. Il est présentement accompagné de Raffaello de Buondelmonti et Da Sangallo, chef militaire, et de deux nobles de la famille d'Este. En route, ils sont attaqués et se séparent soit pour poursuivre les assaillants soit pour protéger le trésor. Quand les D'Este viennent voir le roi avec les coffres en essayant d'accuser les autres d'avoir mal fait leur travail, les coffres s'avèrent remplis de galets. Quant aux voleurs, il s'agit des fils du Roi, mécontents de leur grand frère, le Dauphin, qui risque de régner et qui tentent des manœuvres pour s'enrichir, afin de pouvoir payer des mercenaires. Eux aussi croient avoir réussi à voler les coffres mais ils n'y trouvent également que des galets... Finalement, Pétrarque arrive à voir le Roi et lui remet l'argent attendu qu'il avait caché dans ses propres affaires, se méfiant des D'Este. En même temps le Dauphin demande à Raffaello de Buondelmonti d'enquêter sur la mort d'Étienne Marcel, car il subodore que derrière ce décès se cachent bien des magouilles de ses frères. Raffaello de Buondelmonti commence son enquête, rendue aussi difficile parce qu'il a croisé une menestrelle dont il est tombé amoureux, au grand dam de ses cousins du même "orchestre".

Jean d'Aillon nous propose d'assister à cette enquête de témoin en témoin, autour du meurtre d'Étienne Marcel, tout en suivant les plans démoniaques des frères, de la famille D'Este et de d'autres seigneurs qui veulent tous des terres et des biens. Au cœur des luttes d'influence entre les factions, il faut cependant compter avec un Roi toujours aux frontières de la folie et particulièrement têtu. Et tout pourrait encore se compliquer quand un des cousins est retrouvé mort dans le palais royal, et que tout accuse Raffaello de Buondelmonti. S'appuyant sur une documentation historique, sur des possibilités et des trahisons, dans la grande tradition inaugurée par "Les Rois maudits", de Maurice Druon, Jean d'Aillon décrit les lieux du pouvoir français, les luttes complexes entre les factions avec un besoin d'attention du lecteur, les personnages étant parfois nommés par leur nom, parfois par leurs titres. La liste présente au début du roman est bien utile et aide à s'y retrouver. Même si des références sont faites aux deux volumes précédents de la série "Récits du temps de Charles V", le lecteur parvient à suivre l'intrigue plus historique que policière et dont certaines questions servent plus à développer un point de vue érudit qu'à vraiment faire avancer l'histoire. Mais, comme avec l'œuvre d'Alexandre Dumas (qui disait ou comme on le disait à son propos : "On a le droit de violer l'histoire, si c'est pour lui faire de beaux enfants"), le roman de Jean d'Aillon est une variation rondement menée qui s'appuie sur descriptions et une restitution des mentalités assez intelligemment menée.

Citation

Vous pouvez remercier mes hôtes italiens à qui vous avez causé moult torts car ils n'ont pas demandé votre exécution. Mais ne vous croyez pas quitte de vos félonies et malversations. Voici ma décision : vous renoncerez une nouvelle fois à la noblesse, et celle-ci solennellement, devant mon père et la cour assemblée.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 13 février 2023
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page