Contenu
La Dernière maison avant les bois
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Szczeciner
Paris : Sonatine, février 2023
416 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35584-932-9
Tout se passe (trop) dans la tête
Il y a plus de dix ans, une famille se trouve au bord de l'eau. L'une des deux filles disparait. Dee, l'autre fille, ne l'a pas surveillée et se sent par conséquent coupable. Depuis, elle espère débusquer le véritable coupable de cet enlèvement mais elle ne sait comment faire. Pourtant, un jour, elle lit un ancien article d'un journal dans lequel le journaliste annonce qu'il y a eu un suspect, dont la maison, proche de la plage, a été fouillée. Même si cela n'a rien donné, Dee décide de venir dans le coin et de surveiller ce suspect. Tout porte à croire que ce suspect, Ted Bannerman, même s'il était jeune, pourrait être le coupable. Il vit dans une maison en ruines, il boit beaucoup, sort la nuit pour creuser des trous et y enterrer divers choses. De plus, en s'approchant de sa maison, Dee entend comme des voix de filles qui chuchotent à l'intérieur, comme si le propriétaire des lieux retenait prisonnière une jeune fille.
De son côté, le lecteur, qui découvre aussi le déroulé de cette intrigue depuis la tête de Ted Bannerman, depuis les remarques d'une petite fille qui a l'air de vivre dans la maison, et même depuis les pensées d'une chatte télépathe qui ne sait comment faire pour aider la prisonnière, cachée dans un congélateur, ou dans la cave sous la maison, se pose des questions sur la culpabilité de Ted. D'autant plus que Ted a l'air de vouloir raconter sa propre culpabilité lors de séances avec son psychiatre. Sans dévoiler le fin mot de l'intrigue, disons que l'histoire est le long développement d'un cas extrême avec une psychopathologie complexe pour lequel nous aurons des informations et des liens dans la postface. Si l'idée est louable, le traitement reste cependant un peu pesant, énormément descriptif, et nous passons notre temps dans les têtes de différents personnages, qui ont tous (y compris Dee) une façon de jouer avec la vérité et la réalité rendant le livre confus et d'une lecture peu agréable. Un amateur attentif de romans policiers, noirs et psychologiques, comprend rapidement ce qui se cache derrière l'intrigue et lit la suite des chapitres sans trop y trouver beaucoup de réconfort. Et puis le récit prend son temps pour décrire les personnages et fatigue la patience du lecteur, réservant ce livre aux amateurs de textes vraiment très centrés sur la psychologie, y compris particulière, d'un cas particulier.
Citation
Ces gens avaient fouillé dans mes affaires avec leurs yeux et leurs pensées et, maintenant, c'était comme si cette maison n'était plus la mienne.