Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
328 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-226-19095-6
Coll. "Thrillers"
Internet, nouvelle tour de babel ?
Hammond est professeur dans une faculté écossaise. Il savoure son métier et une maitresse peu exigeante qui a le bon goût d'avoir un mari s'absentant souvent. Il est même heureux depuis qu'il est monté en grade et qu'il occupe un poste de responsabilité dans son département. Mais ce bel édifice va se fissurer : tout d'abord un jeune étudiant étranger spécialisé dans les langues disparues meurt. Il est retrouvé le crane ouvert : quelqu'un a essayé de lui extraire quelque chose du cerveau ! Puis, lors de travaux dans une vieille bâtisse croulante du campus, les ouvriers découvrent un employé de l'université pareillement mort excepté le fait qu'il a été visiblement enfermé dans une cave où on l'a laissé mourir. Peut-être a-t-il été torturé avant ? Cet employé venait du Moyen-Orient n'avait pas de papiers en règle.
Les soupçons se tournent vers le responsable du département, ce brave Hammond. Ce dernier embêté essaie de voir la famille de l'employé mais il est pris dans une rixe et rentre en sang au moment où une nouvelle victime est découverte. Il décide de s'enfuir pour faire éclater la vérité. Comme il a appris qu'une autre victime de ce peut-être tueur en série se trouve à New York, il décide d'aller enquêter là-bas...
Christine Adamo a décidé de jouer à fond la carte du thriller à l'américaine : elle situe son intrigue dans un pays anglo-saxon, mixe les éléments d'une enquête à ceux de personnages secondaires dont on va suivre les pérégrinations et multiplie les passages où nous sommes dans les pensées du tueur. Malheureusement, la sauce ne prend pas : on a du mal à se sentir concerné par Hammond qui n'acquiert pas une vraie stature ; les décors semblent plaqués ; les pensées du tueur sont un salmigondis étrange et sans grand intérêt. L'intrigue basée sur des recherches scientifiques fumeuses est peu explicite. Le tueur s'inspire d'un jeu dont on ne nous propose que quelques éléments qui ajoutent à la frustration. Le lecteur sent derrière tout cela des pistes intéressantes, des idées intelligentes, mais un traitement rapide et tout cela manque de punch à l'image des passages où le tueur soliloque : c'est grandiloquent, bourré d'implicites et de "il" qui rendent les choses difficiles pour le lecteur, cassant le peu de suspense qu'il y aurait pu avoir. Dommage de voir un livre passer à côté de son sujet.
Nominations :
Prix du roman policier de Serre-Chevalier 2010
Prix du roman policier de Serre-Chevalier 2010
Citation
Alors Il n'avait plus eu qu'une certitude : sa survie passait par sa vengeance. Et la vengeance passait par l'utilisation de leur propre méthode: la désinvolte manipulation d'autrui.