Contenu
L'Affaire des flambeaux noirs
Grand format
Inédit
Tout public
214 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-14-032858-9
Coll. "Noir"
En eaux troublées par le pastis
Le commandant Crevette et son ami Baccardi ont décidé de prendre quelques jours de vacances au bord de la Méditerranée. Les pieds dans l'eau, un peu d'eau dans le pastis et les gargotes locales suffiront à leur bonheur, auquel s'ajoutera la présence de leurs compagnes respectives. Mais Crevette est un policier connu et les services locaux vont requérir son aide lorsqu'un homme est retrouvé mort dans une grotte envahie par l'eau. C'était un capitaine de deux bateaux de pêche bien connu. Si l'acte criminel ne fait aucun doute, il est difficile de comprendre pourquoi cet homme, apprécié de tous, aurait été tué. Y aurait-il un rapport avec son beau-père, le sénateur du coin, homme lié à de nombreuses affaires louches, potentat local peu scrupuleux ? En tout cas, les choses se compliquent vite lorsque le fils du mort disparait. Est-il mort lui aussi ? A-t-il été enlevé pour faire plier son grand-père de sénateur ? Sa disparition n'a pas l'air d'émouvoir le papy. Le commandant Crevette aimerait enquêter surtout que de nombreux éléments lui paraissent louches dans cette histoire et ce d'autant que certains ne semblent pas vouloir que l'on s'intéresse de trop près aux affaires du dudit sénateur, capable de mettre beaucoup de pression par son poids politique. Entre deux virées dans des restaurants, des bars et des visites à des femmes de petite vertu, le policier et son adjoint civil vont se démener pour comprendre ce qui se passe et retrouver le garçon disparu, si possible avant qu'il ne devienne un cadavre.
On a déjà eu l'occasion de le dire, Maurice Daccord est un auteur amateur d'écrivains comme Audiard, Boudard ou Dard, et il leur rend hommage avec un roman qui fourmille de jeux de mots, de calembours parfois approximatifs, de prostituées au grand cœur, de phrases que l'on pourrait croire tiré des textes des auteurs précités et de notes de bas de page qui sont souvent des rappels malicieux. Par delà cet aspect, il écrit une histoire assez classique avec un méchant haut en couleur (un sénateur escroc qui fait divers trafics pour s'enrichir) et d'autres truands aussi atypiques (dont un mystérieux docteur T qui semble être derrière cet imbroglio politico-mafieux). Le récit est bien construit, avec quelques redites qui font que le lecteur se doute de ce que pourrait suivre, mais avec une désinvolture désarmante et réjouissante, finalement, qui fait apprécier une intrigue ne se prenant pas trop au sérieux, où une enquête se déroule par à-coups sur une distance courte emporter le plaisir du lecteur. Le plaisir simple d'un style qui renoue avec des livres un peu disparus, ceux d'auteurs qu'il cite lui-même, où le meurtre et la violence ne doivent pas faire oublier la galéjade et le plaisir de raconter, de faire des clins d'œil, de sourire devant un roman noir.
Citation
- Qu'est-ce qui te fait croire que les pompiers étaient là pour un cadavre, Sherlock ? réagit Crevette. - Depuis que je te connais, Léon, j'ai l'impression que je les attire...