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Cyanure et vieilles dentelles
Grand format
Inédit
Tout public
202 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-35523-119-3
Coll. "Polar"
Du mouron pour Dumouriez
Dumouriez est un capitaine de police un peu ronchon qui ne croit qu'en la solitude de son travail et à son intuition. Aussi, il est bien embêté lorsque d'autres personnes, au nom de l'intuition, lui demandent d'enquêter. Rozenn Maradec, une vieille dame de quatre-vingt-dix ans, a été retrouvé morte - ce qui pourrait apparaître normal si on s'arrête à son âge presque canonique mais... sa famille n'y croit pas. Et à mesure qu'il progresse dans son enquête, Dumouriez découvre de plus en plus de détails qui semblent prouver qu'effectivement il y a bien eu crime. Alors que sa nouvelle supérieure, la commissaire Laure Dentrec, multiplie les ennuis en lui octroyant une coéquipière dont il ne sait que faire, Dumouriez décide d'approfondir son travail y compris en quittant la Bretagne où s'est passé le crime pour aller baguenauder du côté de la ville de Reims, où a vécu la défuntee et sa sœur (elle même décédée, qui plus est peut-être de manière étrange) avant que toutes deux reviennent passer leur retraite sur leur sol natal...
Entre petits plats dégustés dans les restaurants, et découverte de deux régions où l'auteur semble avoir ses attaches, l'enquête prend son temps et essaie de dénouer les fils du passé. Philippe Harant montre que parfois, avec humour, ceux qui veulent que se développe l'enquête sont les plus empressés à vouloir qu'elle s'arrête (évidemment les deux vieilles dames sont mortes mais peut-être n'est-ce pas un meurtre mais une simple vengeance qui a pris son temps). Pour le reste, l'enquête est classique et la solution, peu évidente et impossible à découvrir, arrive in fine pour résoudre une histoire qui sert surtout à présenter un personnage bougon et qui traite son métier un peu par dessus la jambe, avec des méthodes personnelles un peu stressantes pour une administration, un personnage qui s'avère dans son côté ronchon assez intéressant.
Citation
De retour à son bureau, où il mettait le moins possible les pieds - préférant les tables du Tord-boyaux, à quelques encablures du commissariat, pour établir ses quartiers -, le capitaine Dumouriez songea qu'il avait peut-être poussé le bouchon un peu loin avec sa chef et qu'il conviendrait désormais de faire preuve de davantage de prudence.