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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'allemand par Céline Maurice
Paris : Archipel, avril 2023
374 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-8098-4615-7
Coll. "Suspense"
Musique de mort
Alexander Zorbach, devenu détective privé, est sur le point de purger la peine de prison qu'il encourt pour avoir tué un innocent, certes manipulé par un tueur en série en fuite appelé le Voleur de Regards. C'est alors qu'il est contacté par Emilia Jagow, la mère de Feline Jagow, quinze ans, disparue depuis trois jours. Celle-ci est détenue en compagnie d'une autre victime folle. Or sa mère a accès à la playlist de la montre connectée de Feline et a découvert qu'elle a été modifiée. La jeune fille chercherait-elle à communiquer par ce biais ? Si oui, encore faut-il pouvoir décrypter le message qu'elle leur envoie... Pour cela, Zorbach va faire appel à Alina Gregoriev, la jeune aveugle avec qui il a déjà collaboré lors de l'affaire du Voleur de Regards — et va de nouveau se retrouver dans les rets de sa némesis. De son côté, Emilia va infiltrer une clinique d'aide aux victimes bien particulière dans l'espoir de trouver des indices auprès d'une détenue. Mais la conduite de Thomas Jagow, le père de Feline, intrigue. Tous deux ignorent qu'à l'intérieur d'une camionnette garée devant chez lui, Thomas a découvert Feline entravée. Seulement un coup de fil l'a dissuadé de libérer sa propre fille. Que le ravisseur peut-il bien lui avoir dit pour qu'il renonce à la libérer ?
L'inégal Sebastian Fitzek semble être en verve ces derniers temps après une série de romans réussis, loin de se contenter d'être "le Harlan Coben allemand". En général, reprendre ses anciens personnages est un signe de manque d'inspiration, surtout des années plus tard, mais l'écrivain clôt ici en beauté ce qu'il avait commencé avec Le Voleur de regards. Si le roman se lit agréablement, posant dès le départ une belle énigme, il s'envole via une série de rebondissements où son Voleur de Regards rejoint la tradition des méchants diaboliques du roman populaire (au sens noble), plus une résolution de l'énigme à l'ironie douce-amère. Certes, tout ceci n'est pas très crédible, mais c'est la rançon du genre ! Le but principal d'un thriller industriel était de distraire sans insulter l'intelligence du lecteur, ni forcément vouloir révolutionner le genre, on peut dire que le contrat avec ledit lecteur est rempli.
Citation
À une époque désormais lointaine, la présence d'Alina m'avait fait comprendre que nous, les personnes voyantes, partions systématiquement du principe que nos interlocuteurs étaient capables d'interpréter nos gestes et nos mimiques. Sans en avoir conscience, en hochant ou secouant seulement la tête pour répondre à une question, nous prenions pour une évidence notre capacité à voir.