Contenu
Les Ombres du passé
Poche
Réédition
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Laetitia Devaux
Paris : Folio, décembre 2009
278 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-039883-6
Coll. "Policier", 568
Western contemporain
De prime abord, on se dit "oh non, encore un roman où le héros revient dans sa ville natale et on va s'ennuyer à mourir comme lui car il n'a pas envie de rentrer et c'est juste les événements qui l'y obligent". Et puis, au fil des pages, émerge une vraie atmosphère empreinte de nostalgie, de solitude. Le romancier tisse son roman, et petit à petit lâche quelques bribes et le passé resurgit sous nos yeux et non sans émotion.
Roy revient dans la ville de son enfance, Kingdom County, pour soutenir son vieux père atteint d'un cancer du foie et l'accompagner dans ses derniers jours. Rien n'a vraiment changé depuis son départ, vingt ans plus tôt. Le shérif Lonnie est le fils de l'ancien shérif Porterfield, craint par la population pour ses comportements peu orthodoxes. Roy retrouve aussi son amour de jeunesse Lila qui avait rompu avec lui alors qu'elle devait le rejoindre là où il poursuivait ses études. Les rapports avec son père se réduisent à quelques vacheries envoyées par-ci par-là par le père qui considère que son fils manque cruellement de caractère. Il n'a jamais accepté ses choix et le lui crache au visage à chaque fois qu'il le peut. Puis peu à peu, les souvenirs refont surface, Roy découvre le passé de son père, revit les meurtres perpétrés par son cadet Archie.
Thomas H. Cook n'évite pas quelques erreurs de style. À chaque fois que Roy rencontre une femme qu'il connaissait à l'époque, il la décrit ainsi : "elle me semblait déjà très vieille à l'époque, alors qu'elle n'avait sans doute qu'une quarantaine d'années". Malgré ces quelques petites imperfections, le roman est une bonne surprise car Thomas H. Cook réussit à nous faire partager les émotions ressenties par son personnage Roy.
On en parle : La Tête en noir n°128 |La Tête en noir n°142
Citation
Car la véritable chaleur provenait de mon père, de ce feu lent et destructeur qui n'avait jamais cessé de brûler en lui. Quand nous atteignîmes la maison, mon père n'était plus qu'un tas de cendres