Contenu
Poche
Réédition
Tout public
Traduit du français par Françoise Smith
Paris : Points, mars 2010
270 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7578-0953-2
Coll. "Roman noir", 2361
Bienvenue dans le monde de la drogue et de la prostitution
Josephine Flinnigan est une ancienne junkie new-yorkaise. C'est pourquoi un couple fait appel à elle pour retrouver Nadine, leur fille. Depuis qu'elle a été virée de l'Université, le règlement est plutôt strict quant à la détention de seringues et de drogues, plus aucune nouvelle n'a transpiré. Mille dollars et la promesse de mille autres ont vite fait de convaincre Josephine, qui reprend vite de vieilles habitudes. À mesure qu'elle s'enfonce dans les bas-fonds et qu'elle se met à la place de Nadine, que les souvenirs resurgissent et que l'ombre de sa sœur à elle plane, elle remonte une pelote de laine sans ce douter qu'une de ses extrémités se trouve être dans la fameuse boîte de Pandore.
Jerry McFall, qui synthétise le proxénète et le revendeur de dope, a fait quelque chose d'encore moins catholique. Il a arnaqué un gars du coin, lui chourant de l'héroïne pure, si l'on en croit les ragots qui circulent. Nadine était la régulière de ses irrégulières du moment. Retrouver l'un, c'est sûrement retrouver l'autre. Sauf que si c'était aussi simple, Josephine Flinnigan serait une vraie détective privée avec un vrai flingue. Pour l'instant, tout ce qu'elle a c'est les flics au cul (comme tout bon détective il est vrai).
Bienvenue dans le monde de la drogue et de la prostitution. Lee Child ne se trompe pas quand il compare Sara Gran à Raymond Chandler. Philip Marlowe version féminine. Sara Gran revisite le hard boiled, déclinant tous ses thèmes : Josephine Flinnigan se prend des coups, des balles, se fait doubler, rouler, dérouler, elle accumule les casseroles, ouvre des portes qu'elle ferait mieux de laisser fermer, écoute les mauvais gens, s'enferme dans des certitudes idiotes et est bornée que c'en est pas possible. Tous les ingrédients sont réunis dans un roman vraiment noir, immersion sombre dans un monde sale qui ne laisse aucune place à la morale.
Nominations :
Prix du meilleur polar des lecteurs de Points 2010
Citation
Tout le monde se sent beaucoup plus concerné par le meurtre d'un homme d'affaires de Cleveland que par celui d'un revendeur de came de New York.