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Prédateurs dans les forêts profondes
La vie est simple à Rivière-Brulée. Le village est petit et tout le monde se connait. Judith et Abigail sont deux adolescentes en pleine forme qui se partagent leur ami Alexandre, sans doute plus attiré par les garçons, mais avec lequel elles adorent discuter. Les trois décident de profiter d'une fête au village pour aller dans les bois faire un peu de camping et se raconter des histoires de fantômes au coin du feu avec des marshmallows cuits et un peu d'alcool. Au départ tout se passe bien, mais les trois connaissances après une promenade ont le sentiment d'être observés et que quelqu'un aurait même fouiné dans leur campement. Mais il ne s'agit que d'impressions et s'ils sont inquiets, ils décident quand même de rester. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'un homme, frustre et dérangé, a décidé de jouer avec eux et de leur faire peur. Mais tout peut si facilement déraper. Quand le père d'un des jeunes vient les chercher, il découvre le campement en désordre, une jeune fille attachée et morte et les deux autres qui ont disparu. Les recherches pour les retrouver débutent. Le "criminel" a besoin de l'appui d'un ami pour lui servir d'alibi mais ce dernier n'est pas très chaud. Et le frère du meurtrier commence à avoir des doutes sur la culpabilité de son frère. Alors, les choses s'enveniment encore plus.
Dans ce nouveau roman d'Andrée A. Michaud, nous allons suivre en parallèle la vie du village, les actions du tueur et de ses "complices", la façon dont la sortie des trois adolescents va se transformer en cauchemar, les réactions des parents et des policiers. Et ce au fil d'une histoire qui va s'étirer sur quelques mois - de la randonnée champêtre jusqu'aux dernières résiliences de certaines des victimes. L'intrigue, chronologique, est construite avec soin et l'on entre dans la tête des personnages grâce au talent de l'auteure. Pas de solution de facilité, pas de manichéisme, ni de policiers traumatisés, pas de scènes glauques car l'horreur n'a pas besoin forcément de flots de sans, mais une lente montée du suspense, une angoisse diffuse vécue, une alternance avec des scènes sur la vie provinciale rurale canadienne pour une auteure qui confirme, à chaque publication, tout le bien que nous pouvons penser d'elle.
Citation
Dans son demi-sommeil, Judith gémissait et, de ses gémissements, surgissaient parfois un ou deux mots indiquant qu'elle s'avançait sur les rives de la Brûlée, dans l'incompréhension totale du nouvel ordre auquel elle était soumise, offerte à la précipitation des arbres qui la fouettaient.