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Grand format
Inédit
Tout public
504 p. ; 14 x 21 cm
ISBN 978-2-265-15556-5
Coll. "Fleuve noir"
Trou noir
Coup dur pour le commandant Franck Sharko : l'interpellation d'un tueur nécrophile vire au drame. Se jetant devant un train, le coupable finit éparpillé façon puzzle et, plus grave encore, Audra, une femme de son équipe, a été gravement blessée. Audra qui était enceinte... Sharko se retrouve face à l'opinion publique et un dilemme plus pressant : lorsqu'il devient évident qu'Audra ne s'en sortira pas, la question reste de savoir s'il faut mettre au monde son enfant qui continue à vivre dans cette masse de chair maintenue artificiellement en vie. Mais la vie continue, et la vie demande de mettre un nom sur la dernière victime du tueur. Les analyses démontrent que celle-ci portait en elle le fémur d'une autre, une certaine Emma Dotty, qui a disparu. Céroplasticienne – spécialiste des moulages en cire – Dotty avait échappé de peu à la mort à l'âge de neuf ans dans un accident de voiture. Depuis, elle prétendait avoir vu la Faucheuse en face et étudiait le fin cheveu qui sépare la vie de la mort. Elle s'était intéressée à d'autres rescapés comme elle : plusieurs sont morts dans des accidents, tous avec une expression de terreur absolue sur le visage. Comme s'ils avaient vu en face la mort ou les démons qui tourmentaient leurs hallucinations. Mais les démons n'existent pas... n'est-ce pas ?
De Franck Thilliez, on sait à quoi s'attendre : du roman d'enquête solide, souvent avec une structure en entonnoir, parfois virant plus ou moins expérimental (et des coups de génie, comme le magnifique Rêver et son intrigue exceptionnelle) avec une fiabilité digne d'éloges là où bien des usineurs de thrillers industriels deviennent vite secs, des zombis rabâchant à l'infini leurs thèmes (qui a dit Maxime Chattam ?). Franck Thilliez a aussi ce qui fait la différence : un certain humanisme bien loin du cynisme à la mode. Une fois de plus, on a une enquête partant du banal pour s'enfoncer dans des ramifications plus importantes, nettement inspirée d'un certain film (mais dire lequel serait déflorer), flirtant cette fois avec le fantastique lors d'un final qui, toujours sans trop déflorer, revivifie la figure classique du savant fou indissociable de la fiction populaire. Et, comme toujours, la richesse des personnages et cette intrigue classique mais tricotée avec soin font la différence. On peut y aller en confiance...
Citation
De vifs souvenirs remontèrent à la surface, notamment celui de sa première rencontre avec Audra, en 2017. Un petit bout de femme, fringuée à la manière d'une commerciale, dont on aurait pu croire qu'elle serait tombée dans les pommes à la vue du sang. Mais elle était en réalité une guerrière, une ancienne du service de traite des êtres humains qui avait également affronté les attentats de Nice de l'intérieur. Une survivante que plus grand-chose n'effrayait.