Contenu
Poche
Inédit
Tout public
268 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7112-0107-5
Coll. "Equinox"
Dans les affres de la guerre
Nous sommes sans doute (même si le temps n'est pas précisé) en plein Moyen Âge, aux alentours de la guerre de Cent ans. Alors que le royaume de France est à feu et à sang, que les troubles génèrent des groupes armées de pillards, d'armées en débandade qui se vengent de leurs échecs et de leurs frustrations sur les populations apeurées, une bataille vient d'avoir lieu. Ce fut d'ailleurs plus un carnage qu'autre chose, où s'est illustré un homme que tous surnomment la Bête. Faut dire que cet homme est une machine de guerre, ce que les Vikings appelaient un berserker, si violente que, durant les combats, son but est de tuer, et peu importe s'il s'agit d'ennemis ou d'amis. Son but est de détruire le plus de gens. C'est ce qu'elle vient de faire, en liquidant à tour de bras, avant de disparaître dans la nature. Quatre soldats, perturbés par les violences qu'il ont accomplies, décident alors de poursuivre le monstre humain et de l'éradiquer afin de sauver les populations, mais surtout de sauver leurs âmes. En chemin, ils vont gagner un ennemi anglais à leur cause, horrifié par les dégâts causés par ce même monstre. Devant eux, la bête vient de détruire une ferme isolée, laissant une jeune fille seule. Cette dernière se met en route et ses pas suivent ceux de la petite troupe.
Construit en alternance avec le groupe de poursuivants, la jeune fille et parfois la Bête, le récit de Clément Milian est une suite de scènes montrant l'horreur de la guerre, la traque, quelques moments de paix et de réconciliation dans un monde violent et sans pitié, peuplé d'êtres cyniques qui essaient de vivre ou de s'enrichir dans le conflit. Sous des allures de conte, c'est surtout une parabole simple autour de l'intemporalité des guerres et des comportements, de la noirceur des hommes et d'une rédemption possible. Servi par une écriture qui sait décrire une scène de pillage, une montée de tension ou des moments de pause, le roman raconte une poursuite avec des personnages esquissés mais auxquels on s'attache, perdus au milieu d'un conflit qui les dépasse.
Citation
Il avait chaud et froid, il avait soif, et sa dernière sensation fut une sensation de douleur. Il oublia Dieu et ne pensa qu'à lui, à lui seul, à la souffrance qui lui parut inadmissible.