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Les Heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour
Grand format
Inédit
Tout public
Lettres mortes
Quoi de plus anodin que de retrouver une boîte à chaussures avec sa correspondance des années lycée ? Pour Alice, les lettres redécouvertes vont l'entraîner plus loin que prévu. Il y a la correspondance entretenue avec Simon Mesnil, son premier amour, et avec Marianne et Florence, ses meilleures amies. Sauf que rien ne correspond, et encore moins ce mot : "Florence dit que tu es un monstre, qu'elle t'a vu faire, elle jure qu'elle a entendu les cris. Je ne veux pas la croire." C'est ce qui pousse Alice à partir à la recherche de la vérité. Seul problème : Marianne et Florence sont mortes, toutes les deux suicidées par pendaison à vingt ans d'écart. Toutes ont laissé un mot d'adieu et une chrysanthème. La fleur préférée de sa mère indigne, actrice ratée qui détestait toute cette famille dysfonctionnelle et qui avait fini par la fuir. Alice finit également par retrouver Simon, mais lorsque celui-ci meurt à son tour, elle commence à douter qu'il s'agisse de suicides. Mais qui pourrait bien vouloir décimer son entourage ? Et qui s'est introduit chez elle, laissant des annotations sur la traduction avec laquelle Alice se bat ?
Les Heures de la nuit ne rattrapent jamais celles du jour est un texte qui, de son titre à son écriture soignée, rappelle plus les best-sellers de littérature générale. Serait-on dans cet espace entre littérature dite blanche et noire ? Absolument pas car la première prend vite le pas sur la seconde, tant les éléments de suspense sont peu soulignés — ce qui ressemble plus à une volonté artistique qu'à une quelconque déficience. L'essentiel réside avant tout dans une plongée dans l'univers mental de la narratrice, de plus en plus erratique alors que les révélations s'enchaînent. La conclusion risque de partager les lecteurs : elle est l'aboutissement de ce cheminement, frôlant le fantastique, mais elle pose également plus de questions qu'elle n'en répond... Au risque de susciter une frustration chez son lecteur.
Citation
Une autre Marianne prenait forme dans cette lettre d'adieu. Une Marianne qui avait préparé sa sortie. Une Marianne à l'écriture rageuse et violente, capable de quitter ses parents sur une insulte. C'était étrange. Presque hors de propos. Ça ne collait pas avec le reste.