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À la force du poignet
Entraînée durement par son père, elle est devenue une tueuse à gages d'excellente réputation. Lorsqu'elle ne travaille pas à éradiquer certains membres de la race humaine, elle tient un restaurant qui a la cote dans le VIIIe arrondissement parisien, et se détend en écoutant de la musique classique et plus particulièrement Richard Strauss. Quant à Hope Andriessen, d'origine rwandaise, mais adoptée enfant après avoir assisté au massacre de sa famille et de son village, elle est devenue une chef d'orchestre qui commence à se faire connaître et que la restauratrice apprécie particulièrement. D'ailleurs, la chef d'orchestre va bientôt interpréter du Richard Strauss et la tueuse a déjà réservé son billet. Mais, évidemment, quand elle découvre que son nouveau contrat consiste justement à tuer cette jeune artiste, la situation risque d'être explosive.
Le roman de Christine Féret-Fleury est construit de manière éminemment classique avec d'un côté une tueuse dont on suivra la mission avec des retours en arrière pour expliquer sa formation et, de l'autre, une jeune femme qui essaie de se construire une vie après une choc horrible. Le roman disserte beaucoup sur la musique, énonce des versions d'une symphonie ou d'un opéra qu'il faudrait préférer à une autre, avant de montrer ce qui semblait évident depuis le début, c'est-à-dire le retournement de la tueuse contre ses employeurs. La Femme sans ombre se déroule comme une symphonie bien huilée, jouée par des musiciens qui connaissent leur partition et n'en dévient pas d'une portée ou d'un bécarre, mais sans y ajouter une qualité d'âme, créant un récit qui se laisse lire puis se délite sans conserver beaucoup de traces, de résonnances.
Citation
Les gens adorent ton restaurant parce qu'ils s'y sentent chez eux. Ou, plus exactement, chez la grand-mère de province qu'ils auraient rêvé d'avoir, exquise vieille dame aussi spirituelle et énergique que Miss Marple, et aussi attachée aux valeurs traditionnelles.