Contenu
Poche
Inédit
Tout public
490 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 979-10-7006-044-5
Coll. "Du noir au Sud", 127
La possibilité d'une île
Le phare d'Inuneko n'est plus. Parti en fumée dans un incendie avec les preuves des expériences secrètes qui s'y déroulaient (voir Le Phare des âmes perdues). Mais le commissaire Vincenti n'a pas oublié ce mystérieux enfant qui les a escortés vers la sortie, lui et sa coéquipière, leur évitant de périr dans les flammes. Lorsque trois enfants morts sont découverts tour à tour, on commence à avoir une idée de leur identité. Jadis, six enfants surdoués ont été maintenus en observation pour un projet médicinal parfaitement innocent. Or ils sont tous censés avoir péri dans un incendie. Peut-on les avoir enlevés pour les soumettre à des expériences moins catholiques ? Nos enquêteurs vont de frotter à une compagnie pharmaceutique toute puissante. Et l'un de leurs inspecteurs y a déjà laissé la vie...
Deuxième tome de "La Trilogie du Phare", ce volet précise quelque peu la menace qu'affrontent nos personnages. Une fois de plus, des prémices de thriller industriel plein de bruit et de fureur sont contrebalancées par un style prenant son temps pour poser les personnages, les lieux et les atmosphères, mais aussi avec les mêmes tics de langage (phrases trop longues, une certaine préciosité) qui n'arrivaient cependant pas à gâcher le tome 1. Si le côté "Big Pharma" peut faire cliché, il s'agit plutôt d'une variante des sociétés secrètes, ici avec à la tête son Grand Législateur, chères aux feuilletonistes : on est plus proche des Habits noirs de Paul Féval que de délires conspirationnistes. De plus, le tout est enraciné dans la réalité et l'esprit du Pays Basque, éléments distillés lorsque l'intrigue le permet, loin du morne "polar régionaliste", mais donnant un solide ancrage au roman. Et s'il faut admettre que l'on passerait quelques longueurs, cela ne fait jamais sortir de l'intrigue (et on a vu pire, avec des étirements sur cinq cents pages d'une intrigue minimaliste). À suivre...
Citation
Tout crime méritait d'être considéré objectivement, presque mathématiquement, selon des principes empruntés au cartésianisme, sinon son traitement et sa résolution pouvaient être faussés.