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Inédit
Tout public
Traduit du suédois par Cecilia Klintebäck
Paris : Robert Laffont, février 2023
426 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-221-25118-8
Coll. "La Bête noire"
La vengeance est un plat qui se mange saignant
Sur une petite île au large de la Suède, vit Sanna Berling, une inspectrice un peu perturbée car elle n'arrive pas à faire le deuil de son mari et de son fils de quinze ans, tués tous deux dans un incendie criminel qui a ravagé leur maison. De plus, elle sait qui est le coupable : un pyromane qu'elle poursuivait depuis de longs mois, qu'elle avait arrêté mais qui n'a pu être inculpé faute de preuves suffisantes et qui a été remis en liberté, ailleurs, avec un autre nom, pour éviter les représailles. C'est alors que débarque en "probation" Eir Pedersen, une jeune collègue, qui n'est pas en reste car mal vue dans son poste précédent (on ne sait pas trop pourquoi). Qui plus est, elle est accompagnée de sa sœur, une droguée un peu paumée qui suit une cure de désintoxication. Mais pendant que les deux enquêtrices tentent de s'amadouer, elles sont appelées suite à la découverte du corps d'une adolescente sur la plage. Cette dernière se serait suicidée en se noyant et en portant un masque d'animal. Quelques jours plus tard, on apprend également le meurtre sauvage d'une vieille femme, riche collectionneuse de livres. Son mari, qui se promenait en fauteuil roulant et est âgé, a disparu. Sanna Berling commence à se poser des questions d'autant plus qu'elle a retrouvé chez la vieille dame des photos d'enfants portant des masques d'animaux. Photos qui vont la replonger des années auparavant lors d'un camp dont plus personne sur l'île ne veut reparler. Et quand d'autres crimes surviennent, la piste d'un tueur en série se resserre...
Nous sommes là face à un récit suédois classique avec un tueur en série, des policiers coincés dans leurs propres névroses, des fausses pistes et indices troubles, des lieux isolés où tout le monde se connait mais se tait. Bref, la routine du polar nordique dans toute sa diversité. La Fille renard ne déroge pas à la règle : atmosphères glauques, personnages aux comportements déviants (avec un meurtrier qui au final s'avère être une demi-surprise bien amenée), enquête tournant toujours autour des mêmes suspects, souvent connus dans l'île. Peu de nouveauté donc même si l'enquête est menée de manière efficace. Un volume qui s'inscrit dans la moyenne du genre.
Citation
Elle passe ses doigts sur un des murs noircis ; sous la suie, on aperçoit encore le papier peint élimé d'une chambre d'enfant. Elle ferme les yeux et laisse sa main courir le long du mur en direction de la porte. Comme à chaque fois, elle s'arrête devant l'inscription gravée dans le bois. Ses doigts tracent le contour d'une écriture enfantine : FUIS.