Aveuglément

Rien n'est plus beau que le désert. Et ça change tout le temps. La joie infinie du peintre, dit Isaac, qui peint, avec des couleurs et des pinceaux ; moi mes tubes de peinture c'est les mots. On peut tout faire, avec des mots il y en a autant qu'on veut – et en plus, c'est gratuit.
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Roman - Policier

Aveuglément

Psychologique - Énigme - Disparition MAJ lundi 07 août 2023

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17 €

Laurence Voïta
Favre, juin 2023
192 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-8289-2089-0
Coll. "Thriller"

Aveugle, que veux-tu ?

Il y a sept ans, Marco Horvat est parti nager dans des eaux lacustres et n'est jamais revenu, laissant derrière lui une veuve et un fils. Est-ce vraiment lui qui vient de revenir en ville et qui guette devant les portes des écoles ? Et pourquoi cette disparition ? Sa route croise celle de José, un jeune homme qui vient de devenir aveugle et qui tente de surmonter ce traumatisme avec l'aide de Mathilde, une aveugle plus âgée. La rencontre fortuite entre les deux hommes va mettre en branle tout un engrenage. Mais il y a aussi l'inspecteur Bruno Schneider qui essaie de se remettre de sa dernière affaire et surtout de son veuvage. C'est alors que tout se précipite lorsque la jeune Rosa, dix ans, disparaît subitement. Quelle est la toile de secrets qui peut bien lier tous ces événements ?

Avec un tel point de départ, on pourrait presque croire être tombé sur un thriller industriel inspiré de Harlan Coben, du moins du temps où il avait encore de l'inspiration, mais il y a le traitement ! Avec ce roman plutôt court selon les critères actuels, Laurence Voïta préfère manifestement la petite musique aux grandes orgues, et décrit plutôt l'un de ces drames feutrés qui, dans la vie, ferait quelques articles de journaux avant de passer à autre chose. On imagine que le style sans descriptions vise plutôt à renforcer ce sentiment d'enfermement que génère l'intrigue, chacun étant muré dans sa cécité ou ses secrets. On regrettera une ou deux scènes faisant un peu téléfilm du samedi après-midi et une écriture parfois relâchée, mais pour qui suit le dossier du "Polar helvétique" qu'avait fait la revue 813, voilà de nouveaux éléments à y rajouter !

Citation

Il a d'abord pensé que ça passerait. C'était tellement effrayant, cette obscurité. Tellement affreusement vide, aussi. Comme de tomber en criant dans un vide sans fin. Les ténèbres dans ce qu'elles englobent de perdition et de malédiction. Un cri silencieux, parce qu'il a vite compris qu'il n'aurait jamais assez de souffle pour hurler jusqu'au bout du vide.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 07 août 2023
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