Ta seule issue

Roman - Thriller

Ta seule issue

Trembler de peur ou de froid ?

Erik, sa femme et keur fille Sofia sont en balade dans le nord de la Norvège. Ils sont tous trois un peu mal à l'aise depuis la mort de la grande sœur dans un accident. Ce voyage est aussi une occasion de renouer les liens familiaux. Alors, ils ont décidé de louer un chalet au milieu des pentes neigeuses. Le père et la fille s'offriront une petite virée avec skis et tente pour gagner un contact avec la nature. Mais lorsqu'ils arrivent, ils voient que la région est nerveuse car des industriels ont décidé de relancer des mines, risquant de détruire le fragile équilibre qu'essaient de maintenir les indigènes et leurs troupeaux de rennes. Erik et sa fille partent et après quelques menues péripéties se retrouvent chez les Helgeland. Mais alors qu'ils dorment, des employés russes de la compagnie minière viennent pour soudoyer le couple Helgeland afin qu'il cesse sa lutte contre la réouverture minière. Après une tentative de corruption avortée, ils sont assassinés. Témoin de la scène, Erik et sa fille s'enfuient en pleine nuit mais ils ont été repérés. C'est alors qu'ne course-poursuite s'engage au milieu des éléments déchainés.

Auteur plus spécialisé dans le roman historique, Giles Kristian s'offre ici une échappée du côté du thriller. À partir d'une situation réelle complexe (ici, la réouverture d'une mine et des cadavres enterrés du temps de la "grippe espagnole" que l'on pourrait réutiliser pour des guerres bactériologiques), qui est seulement un arrière-plan, comme la lutte des indigènes, le livre se concentre principalement sur la course-poursuite, semée d'embuches - lutter contre le froid, les éléments, les tueurs qui les poursuivent, les avalanches et pièges des glaciers, etc. Le récit est centré sur les deux personnages qui tentent de lutter, de s'en sortir, aidés dans une deuxième partie par un berger qu'ils ont retrouvé. Rythmé, sans temps morts, Ta seule issue avance sans s'arrêter, de manière efficace et classique, sans grande surprise, mais se laissant lire sans aucun souci. Idéal pour ceux qui voudraient se rafraichir en ces temps de canicule.

Citation

Pendant la traversée presque silencieuse, les sommets et les versants des montagnes enneigées, teintés de rose de l'aube, l'avaient complètement absorbé. Le ciel était d'un bleu profond, minéral, l'eau à la proue du ferry, noire, insondable et indifférente, sombre miroir entre deux mondes.

Rédacteur: Laurent Greusard vendredi 11 août 2023 partager : | |