Contenu
Des hommes sans nom
Poche
Réédition
Tout public
336 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-303039-9
Coll. "Policier", 997
Les dangers du terrain
Kozel, ancien légionnaire, avait deux compagnons d'armes qui ont été chassés de l'armée après une affaire. Leurs chemins ont divergé, et Kozel a intégré les services secrets en charge de la préparation de nouveaux agents avant d'aborder leurs missions. C'est à ce titre qu'il a formé Victoire, une jeune analyste. Quant à ses deux acolytes, ils ont disparu - l'un est devenu un homme vivant de divers trafics et servira d'intermédiaire à Kozel des années plus tard auprès d'un dirigeant de Daech. L'autre a totalement disparu des radars. Des années ont passé. L'ancien dirigeant de Daech a senti que le vent avait tourné et veut vivre tranquillement en France. C'est pour cela qu'il va négocier avec les services secrets français. Et c'est Victoire qui se retrouve chargée de cette mission. Comme les services ont un doute sur la bonne volonté de l'homme, Victoire fouille un passé qui l'emmène jusqu'en Afghanistan dans un orphelinat de jeune filles qu'il va falloir noyauter pour y débusquer une cible. Victoire décide alors de s'adjoindre les services de Kozel malgré les réticences de sa hiérarchie et d'un homme en particulier qui doute de la fidélité de ce même Kozel.
Voici un roman d'espionnage touffu comme on les aime. Commençant de manière un peu anodine avec l'entraînement d'une jeune recrue, le récit gagne en complexité avec des pièges, des traîtres, des agents doubles ou triples. Hubert Maury et Marc Victor montrent aussi la raison d'État, le fait de trahir si cela peut aider, de jouer les amis contre les amis pour s'assurer un meilleur poste, pour faire capoter une mission afin de discréditer un agent que l'on apprécie peu. Au sein d'une histoire, qui renvoie à des moments réels, les personnages bien dessinés sont tout à fait crédibles et le suspense est maintenu jusqu'aux dernières pages par deux auteurs qui connaissent leur sujet et sont passés par les pays qu'ils décrivent. Derrière l'intrigue, on sent bien le vécu, le réalisme des scènes, pour un roman d'espionnage qui ne joue pas le clinquant mais montre les dangers du terrain.
Citation
Quelques mois après son intégration à la DGSE, la direction générale de la sécurité extérieure, Victoire Le Lidec, qui venait de fêter ses vingt-trois ans, avait été sélectionnée pour suivre la formation d'OT, officier traitant. C'était la filière dont elle rêvait et qui avait motivé son entrée dans la Boîte.