Contenu
Poche
Réédition
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sebastian Danchin
Paris : Archipoche, avril 2021
380 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 979-10-392-0014-1
Coll. "Archipoche", 692
De l'assassinat considéré une machine à business
Dans l'ombre de la menace, le premier volet, Gwen Proctor découvrait que Melvin Royal, son mari, était un tueur en série glaçant, un tueur en série qui prenait plaisir à ses crimes, qui plus est en les filmant pour une mystérieuse organisation criminelle. Elle parvenait néanmoins à le faire arrêter, à se disculper d'être sa complice et se cachait avec ses deux enfants et en compagnie de Sam Cade, le frère d'une autre victime de son mari. Dans ce deuxième volet (qui clôt l'histoire), le mari a réussi à s'évader et Gwen Proctor, tout en se cachant et en changeant de domicile, essaie de le coincer définitivement. Mais ça devient compliqué car son fils a un téléphone portable secret qui lui permet de communiquer avec son père, et l'organisation criminelle est capable de diffuser de fausses informations qui laissent penser qu'elle a été une complice active de son mari. De plus, personne n'est capable de savoir qui se cache derrière cette organisation, qui a des complices ou des soutiens partout, des hommes, qui, de gré ou de force, par peur, par esprit de lucre ou par chantage, font le travail qu'elle leur impose.
Compréhensible sans avoir lu une seule page du premier volet, car l'histoire est résumée et explicitée dès le début de L'Ombre de l'assassin, l'intrigue oscille entre une suite d'actions pour essayer de découvrir qui se cache derrière l'organisation et la traque de l'assassin évadé, qui reste cependant en filigrane jusqu'au dernier chapitre. Puis le roman vire lorsque les fausses preuves (?) portent le doute sur l'action de l'héroïne, que le fils entre en contact avec son père, et que l'on croise une autre victime de l'organisation. Le final est alors rapide et remet les pendules à l'heure. Il faut aussi dire que les actions du personnage central, ses atermoiements, sont plus analysées que le reste de l'histoire, qui avance, tranquillement, sans trop créer de suspense, car le lecteur a du mal à s'enthousiasmer pour des personnages assez fantomatiques comme s'ils étaient plus des silhouettes que réellement maléfiques, dangereux ou inquiets pour leur propre vie. Beaucoup de choses restent en surface et notamment le suspense trop parsemé pour créer de la tension. Si votre bourse est retreinte, il vaut mieux gaspiller vos piécettes pour des textes plus prenants.
Citation
Mon mari s'est évadé de prison il y a douze jours. Cette nuit, je suis incapable de dormir. J'observe le jeu des ombres et des lumières sur les rideaux, couchée dans un lit pliant dont je sens les ressorts à travers la galette qui me sert de matelas.