Chroniques vagabondes

Amour. Meurtre. Cœur brisé. Le professeur dans le salon avec la chandelier. La détective dans le bar avec le pistolet. Le guitariste dans les coulisses avec le médiator.
Sara Gran - La Ville des brumes
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Essai - Noir

Chroniques vagabondes

Enquête littéraire - Artistique - Presse MAJ mercredi 01 novembre 2023

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 13,5 €

Gilles Vidal
Paris : Sinope, septembre 2023
236 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-494-19543-1
Coll. "Ligne de fuite"

Flâner sur le noir

Il y a des auteurs qui explosent, qui écrivent des livres vantés et lus par des milliers de gens et puis qui partent vers l'écriture de scénarios ou ressassent la même histoire des années durant. Et puis il ya des agitateurs discrets (malheureusement parfois trop peu visibles) qui tracent des sillons, qui écrivent, lisent, lancent des projets d'édition pour publier des auteurs qu'ils aiment, faisant passer leurs goûts à d'autres, avec plus ou moins de succès, peignent, publient des romans noirs, des nouvelles, des poésies, bref jouent avec le livre et la littérature et, tout en n'étant pas coincés dans des cases, sont parfois mis de côté. Tous les lecteurs du noir connaissent des auteurs de ce genre, des gars avec qui ils iraient bien boire un verre, parler du monde et de comment il va (et surtout ne va pas), apprécient les livres et en parlent autour d'eux, ou les gardent discrètement pour eux, parce que, après tout... Gilles Vidal, qui a publié, a dirigé des collections et a été éditeur, peint. Il a aussi tenu un blog où il a partagé ses coups de cœur. Aujourd'hui, il se décide à nous proposer un recueil de quelques unes de ces notes de lecture, autour de gens connus ou rangés du côté des discrets, des auteurs qu'il aime (et dont il a publié certains spécimens). Dans ces Chroniques vagabondes, le lecteur verra passer, souvent avec passion et un humour fin, des écrivains qui se sont imposés (Philippe Djian) qui auraient pu avoir une plus grande reconnaissance (René Belletto) ou qui sont demeurés le domaine caché des happy fews, comme disait Stendhal (Michel Vézina, Jean Kanapa). Resurgissent à notre mémoire Alfred Eibel, Laurent Fétis, Patrick Eris, Reggie Nadelson et bien d'autres. En quelques lignes, un amateur du genre redécouvre un titre qu'il avait lu il y a bien des années, se souvient de Margaret Allingham ou de Jeanne Desaubry, entre autres, entend parler de "vieux" textes de Pascal Dessaint où déjà Napoléon perçait sous Bonaparte. Kaléidoscope étrange et hypnotique, ces Chroniques vagabondes sont (comme beaucoup de livres cités) sont à commander, car il y a peu de chance qu'il s'agisse de livres qui encombrent des piles, des rayons et des tables dans les librairies, surtout au moment où se joue la grande loterie des prix littéraires. Écrire est difficile mais être lecteur, c'est aussi mériter ce que l'on cherche. Ensuite, il n'y a qu'à s'asseoir dans un fauteuil, poser à côté de soi café ou whisky, regarder la pluie qui tombe et savourer ces délicats feuillets où un homme, honnêtement, raconte ceux qu'il admire.

Citation

Ernest Medina, un marchand d'armes américain, se fait littéralement enflammer le crâne par du napalm lors d'une soirée à l'hôtel California, alors qu'il était en train de se rafraichir aux toilettes de l'établissement.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 01 novembre 2023
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page