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Les Réseaux secrets de la police
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Inédit
Tout public
Vous avez demandé la police ? Ne quittez pas...
En tant qu'institution de protection des valeurs de la République, on pourrait s'attendre à ce que la police soit irréprochable et que, au-delà de rares inévitables bavures, elle œuvre réellement et de façon transparente au service des citoyens. Or, il est évident qu'il n'en est rien, comme nous le montre régulièrement l'actualité judiciaire, et que ça fait longtemps que la police est considérée par certains groupuscules ou individus comme un marche-pied vers le pouvoir, un outil politique ou un moyen d'enrichissement personnel. Une situation qui perdure depuis au moins la Libération, et que Frédéric Ploquin, journaliste spécialisé, expose au grand jour en révélant les responsables des multiples réseaux d'influence qui se disputent le contrôle d'une police de plus en plus éloignée de ses citoyens. Il y a les franc-maçons, tout d'abord qui, omniprésents à tous les niveaux de la hiérarchie, cooptent leurs frères en maçonnerie pour l'avancement, facilitant (parfois à tort) les contacts avec les milieux d'affaires. Il y a ensuite les réseaux de l'ancien RPR, mis en place en 1945, alimentant le parti et ses candidats, de commissions occultes en marchés immobiliers truqués. Mais aussi les "Pasqua Boys", issus de ce dernier, mais qui y ajoutent des liens forts avec la pègre corse et méridionale, pour le plus grand bonheur de Sarkozy et ses affidés. Et n'oublions pas la filière françafricaine, ses barbouzeries en tous genres et ses valises de billets qui circulent entre le Congo et l'Élysée, ni les anciens de l'OAS et nouveaux FN/RN... et les autres, tous les autres, qui grenouillent dans un univers flou où les bords politiques importent assez peu, où l'on change d'obédience au gré du vent et de l'enrichissement possible, où flics, truands, politiques et patrons jouent le même jeu de dés pipés avec la République. On pourrait trouver, dans les situations décrites par Frédéric Ploquin, matière à quantité de polars, tant tout ceci donne franchement le vertige, tant il est difficile d'imaginer un tel niveau de corruption digne, finalement, d'une république bananière. Alors que, jamais dans son histoire, la confiance envers la police n'a été aussi faible parmi la population, peut-être serait-il temps de prendre les réseaux secrets de la police, non pas comme un compte-rendu sur le mode du "tous pourris" cher aux complotistes, mais comme un moyen de faire le ménage pour rendre la police vraiment indépendante des influences extérieures...
Citation
Les policiers ont besoin d'être soutenus. Ils le sont par la hiérarchie, pas suffisamment, par la politique sociale du ministère de l'Intérieur, avec ses limites, par leurs collègues et leurs amis. Ceux qui ne construisent pas leur réseau ne sont rien.