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Le Cercle des éventails
Poche
Inédit
Tout public
Dans les coulisses de l'Empire
Nous sommes en 1810 à Paris. Jérôme Blain, officier impérial en convalescence, est convoqué par Murat. Ce dernier lui confie une mission : il est l'amant de la belle Comtesse aux Loups, mariée à un prince valaque, se prétendant descendant de Dracula. Mais, l'Empereur va également bientôt se marier avec sa nouvelle promise, un mariage qui devrait apporter la paix en Europe, et il entend que ses hommes ne créent pas de scandale. Blain est chargé d'accompagner la comtesse à la campagne, le temps que la cour l'oublie et que le mariage se déroule. Mais c'est compter sans le mari, qui veut bien être cocufié par un homme puissant et contre qui il ne peut pas grand-chose, mais absolument pas par un simple officier, amant que pourrait devenir Blain. De plus, Murat est inquiet car des bruits courent sur de possibles trahisons, de retournements d'alliances, d'officiers prêts à un coup d'État et d'autres répondant aux promesses des ennemis. Et le séjour de Blain avec la comtesse devrait lui permettre d'en savoir plus sur les agissements de son mari. En parallèle, Sophie et Marion, deux amies proches de Blain, lui demandent de l'aide. Il semblerait qu'un tueur en série ait décidé de tuer des femmes, laissant comme marque de son passage des petits bouts d'osier, reste des éventails que fabrique entre autres Marion à La Rose de Damas. Pourrait-elle être une prochaine victime du tueur ? L'enquête de Blain va le mener vers l'une des faces sombres de l'empire : les bordels qu'il s'agisse de ceux avec des femmes pensionnaires ou ceux, plus cachés encore, pour les homosexuels, avec parfois des recoins encore plus sombres pour toutes les perversités. Après la soudaine disparition de Marion, il faudra à Blain tout son courage, ses talents de bretteur et une volonté infaillible pour trouver des réponses à toutes ces questions.
Il est toujours difficile dans un roman qui se veut historique et policier d'arriver à concilier les deux, car l'auteur est toujours intéressé à montrer qu'il s'est documenté ou veut faire passer des informations historiques qu'il juge captivantes (ici, c'est le cas, principalement à travers des petites informations linguistiques sur les expressions ou le rapport à l'homosexualité, bienvenues et intelligemment amenées, plus que certains références sur des batailles napoléoniennes, moins nécessaires à l'intrigue) et en même temps, il doit aussi raconter une intrigue policière qui tienne la route. Dans ce roman, il y a une double intrigue autour d'un complot potentiel et celle autour d'un tueur en série (qui cache peut-être autre chose) qui devient rapidement une lutte entre le "détective" et ceux qu'il a démasqués mais qui tiennent le haut du pavé, décrit de loin, mais de manière suffisante. L'ensemble est dépeint avec vitalité et sans temps mort. Sans prétendre au génie, ni même à être un grand roman historico-policier, Le Cercle des éventails, qui s'inscrit dans la série de Valérie Valeix, est une plaisante histoire, un roman intelligemment mené et qui maintient le plaisir du lecteur, tout en lui offrant des anecdotes historiques intéressantes.
Citation
Au tournant du siècle, Laguipière avait régné sur les cuisines du café de Chartres, au Palais-Royal, c'était là qu'il avait servi pour la première fois ce potage à trois généraux : Murat, Daumesnil et Desaix. Il avait officié un temps auprès de Napoléon, mais celui-ci, ni gourmand ni gourmet et toujours pressé, avait fini par lasser son chef qui était passé au service de Murat pour le suivre à Naples.
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