Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
Fantômes dans les placards
En 1950, trois jeunes adolescents, venus d'un orphelinat où se sont déroulés des faits étranges, intègrent l'orphelinat du Prolétariat de Beaumont-la-Ronce en Indre-et-Loire. Mais là aussi des événements étranges et mystérieux vont se passer. La journaliste Barbara Blair, après avoir vu disparaître elle aussi sa fille, réalise des documentaires qui reviennent justement sur des affaires qui ressortent de l'extraordinaire. Et elle obtient du propriétaire actuel de l'orphelinat, un bâtiment qui tombe en ruines, de pouvoir tourner dans les lieux, en espérant utiliser le côté sombre des locaux, la pesanteur des habitants qui s'énervent que l'on parle de "leur" bâtisse hantée, pour créer un reportage crevant l'écran. L'équipe, composée de Barbara et de ses deux assistants, investit donc les lieux. De nombreuses idées de tournage leur viennent mais il faut faire avec les locaux, dont certains sont insalubres, car le bâtiment n'est plus totalement couvert par la toiture. De plus, des éléments étranges se manifestent entre apparitions fantomatiques et bruits surréels sans compter que la journaliste sent la présence de sa fille. Mais Barbara Blair veut absolument découvrir la vérité à la fois sur ce qui s'est passé il y a bien des années, mais également sur ce qui est arrivé à sa fille.
Le nouveau roman d'Armelle Carbonel fait la part belle au surnaturel, et va jusqu'à la fin osciller entre des explications hautement métaphysiques et des considérations plus terre à terre, les deux pistes ne s'annihilant pas au final. Si l'auteure parvient à maintenir le suspense dans les deux tiers du livre, sa conclusion aboutit moins car elle a créé un tel sentiment d'attente, une telle montée dans le suspense et l'angoisse, de manière classique, comme la grande tradition littéraire ou cinématographique de la maison hantée et des chasseurs de fantômes et autres manifestions spirites, que le final, un peu plus explicatif ne parvient pas totalement à garder la même hauteur de vue. Mais dans ce genre particulier qu'est le suspense paranormal, Enigma reste intéressant pour les amateurs.
Citation
'Si les pierres pouvaient parler, elles chuchoteraient des mots fous jusqu'à vous faire perdre la raison', ajoute-t-elle avec emphase dans le seul but d'éloigner sa progéniture des dangers de la bâtisse en ruine. Les marches pourries pourraient engloutie leurs pas ; la toiture s'effondrer sur leur jeunesse et creuser leur tombe dans un même élan.