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Grand format
Inédit
Tout public
374 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-38094-409-9
Coll. "Roman policier"
Plat carbonisé vengeur
En 1962, en Algérie, les carottes sont cuites pour les Français, mais cela n'empêche pas les partisans de l'OAS de ne pas vouloir partir sans un dernier coup sauvage. Aussi un groupe de quatre membres des commandos investit une ferme dans l'arrière-pays algérien et tue un couple, dont un médecin d'origine juive qui les aurait trahis. Mais les membres du commando entendent aussi les cris des enfants qui meurent dans l'incendie qu'ils ont lancé pour masquer leurs traces. Mais sûrement pas les hurlements d'un mystérieux personnage qui se trouvait dans l'étable à côté. Nous sommes maintenant en 1971, en France. Un homme, faisant partie des gens du voyage, voit sous ses yeux son fils mourir, attaché et brûlé sur un radeau qui passe au fil de l'eau. L'inspecteur Abel Helme est chargé de l'enquête qui semble complexe car le père du mort était engagé dans des affaires parfois illégales. Mais un deuxième adolescent est à son tour retrouvé brûlé et, peu à peu, l'inspecteur en tirant les fils de son enquête découvre le rapport entre les cadavres, un rapport qui a trait justement avec l'incendie évoqué au début de cette chronique...
Le récit d'Andrès Serrano est classique et va décrire, comme le lecteur s'en doute depuis les premières pages, une vengeance. En alternant les points de vue (entre les futures victimes, les policiers et le coupable), le roman reste à suspense et les dernières pages réservent une surprise intelligente et logique. Autour des derniers remous de la guerre d'Algérie qui vont contaminer, en arrière-plan, la politique françaises des années 1970 (entre les politiques qui vont décliner le retour en grâce des anciens de l'OAS, le légitime besoin de justice - ou de vengeance -, qui ne peut s'exprimer). Andrès Serrano est un auteur qui construit une œuvre policière intéressante, classique, mais sachant jouer avec les éléments du genre.
Citation
Les quatre hommes obstinés et silencieux marchaient à un rythme soutenu et en file indienne sur le chemin pierreux bordé par d'antiques oliviers, et c'est à peine si l'on entendait le roulement sec des caillasses maltraitées par leurs brodequins.