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Grand format
Inédit
Tout public
146 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-37912-057-2
Les disparues de Sainte-Kerlen
Dans le lointain Morbihan, à Trehonët, Elsa Bonchamps, une jeune femme étudiante parisienne, est engagée pour s'occuper, comme surveillante, de lycéens en rupture scolaire. Il s'agit de SAinte Kerlen, un établissement privé, un pensionnat très strict, dans un ancien château où la curiosité demeure être la pièce close dans laquelle aurait été enfermée et morte une recluse. Il semblerait même qu'un trésor, peut-être datant des Templiers s'y trouve. En tout cas, le directeur et son épouse font tout, dans une atmosphère rude, et n'hésitant pas à punir de cachot, pour mater les pensionnaires féminines et les forcer à réussir leurs études. Seul problème : la jeune femme, Elsa Bonchamps, ne donne plus signe de vie, ce qui inquiète son amie Pauline. Comme celle-ci connait un peu une certaine Aurélie, elle la joint et parvient à la convaincre d'enquêter.
Aurélie, l'héroïne récurrente de Laurent Maillard, depuis de nombreux romans, est une ancienne espionne, tueuse à gages et terroriste, pourchassée par la police mais qui joue pour l'instant sous les radars. En tout cas, elle a des moyens - dont des techniques de close combat -, et un sens aiguisé des armes à feu, pour se livrer à l'enquête. Comme depuis la disparition d'Elsa Bonchamps, aucune remplaçante n'a été trouvée, Elle se fait engager dans le château internat. Cela devrait lui permettre d'en savoir plus, peut-être en faisant parler le prêtre étrange qui fait office de professeur et de confesseur pour les pensionnaires. Il y a également un autre professeur bien charmant et une femme de ménage qui peuvent lui donner des éléments, cette dernière étant la seule qui ne ment pas et qui affirme que la jeune Elsa est bien passée par l'internat. L'ancienne tueuse commence donc son enquête même si celle-ci est compliquée car elle doit faire parler les jeunes pensionnaires alors qu'elles se méfient d'une surveillante censée les punir, et qu'une jeune rebelle a des liens avec des petits voyous extérieurs à l'établissement.
Peut-être inspiré par une revisite, comme les pâtissiers et cuisiniers disent maintenant, d'un ancien roman de Pierre Véry, Laurent Maillard nous invite à nous déplacer en Bretagne profonde, dans un château un peu délabré, peuplé de professeurs et d'administratifs plus axés sur les châtiments corporels que sur les théories pédagogiques de pointe, où se passent des événements mystérieux. Jouant sur le climat, sur les légendes et le poids de l'histoire, l'héroïne va essayer de découvrir une vérité auprès de gens qui cultivent le mystère. Des personnages inquiétants à souhait, un décor sombre et angoissant, une héroïne qui essaie de faire avec, tout concourt au charme de ce roman, court et rythmé qui continue avec bonheur les aventures d'une héroïne toujours suivie avec plaisir, confrontée ici à des "méchants" un peu moins brutaux qu'à l'ordinaire mais qui emportent cependant la conviction, jusqu'à une résolution inattendue et intelligemment amenée. Une série qui ne perd pas de son charme.
Citation
Ses connaissances frisent le zéro absolu en maçonnerie, mais le mur de briques qui cloisonne le prétendu tombeau de la Recluse ne devrait pas résister à quelques coups de masse bien placés. L'outil traîne toujours parmi d'autres dans cette petite pièce à l'entrée de l'abri.