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Le Mal que font les hommes
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'italien par Delphine Gachet
Paris : Robert Laffont, octobre 2023
582 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-221-26878-0
Coll. "La Bête noire"
Le retour du tueur
Il y a une trentaine d'années, un tueur en série, violeur de jeunes filles, a commis une série de crimes en Italie. Un suspect a été arrêté avec suffisamment d'indices prouvant sa culpabilité. Mais à peine a-t-il été mis en prison qu'il a été assassiné par d'autres détenus révoltés par ses crimes. Son avocate, Francesca, a été déçue, d'autant plus qu'elle a toujours pensé que certaines preuves avaient été trouvées de manière un peu étrange par la police. Mais, après le meurtre du suspect, plus aucune trace du violeur tueur en série ne s'est manifestée. Trente années ont donc passé lorsque cette même Francesca reçoit un message angoissé de sa sœur : sa fille, Amala Cavalcante a été enlevée. Tout semble annoncer qu'il s'agirait du retour du tueur ou d'un imitateur. Elle commence donc à enquêter afin d'en savoir plus. Arrive alors dans les parages Gershom Peretz, homme étrange, agent des services secrets israéliens, homme particulièrement doué pour la violence et les enquêtes parallèles et qui semble, lui aussi, penser que c'est l'ancien tueur qui reviendrait en activité. Malgré sa réticence, Francesca accepte de collaborer avec lui car il possède sans doute la clé pour sauver sa nièce. En chapitres alternés nous allons suivre l'enquête, et ses déviations, telle qu'elle s'était déroulée trente ans plus tôt.
Le roman de Sandrone Dazieri est construit avec soin sur les deux trames narratives à la chronologie distante, l'une éclairant l'autre, à travers ce que voient les différents protagonistes, les anciens comme les contemporains. Les deux parties se répondent et s'éclairent avec soin, décrivant une situation complexe mais réaliste, avec des rebondissements jusque dans les derniers chapitres. Tout ça permet de créer du suspense, d'autant plus que l'auteur va également consacrer des chapitres alternés autour de la victime et de la situation effroyable dans laquelle elle se trouve. Le récit est bâti de manière classique et extrêmement efficace, et il maintient avec vigueur la tension, ce qui rend l'ouvrage éminemment lisible et offre, grâce à sa structure, un côté intelligent pour décrire un violeur/tueur en série. Le Mal que font les hommes est un bon roman du genre pour cette fin d'année
Citation
Même la chambre était trop petite, à peine plus grande qu'un cagibi, et la lampe suspendue au-dessus d'elle était un projecteur scotché au plafond. Amala essaya encore de bouger et cette fois-ci, elle comprit que ce n'étaient pas les draps qui l'immobilisaient, mais quelque chose qui lui enserrait les poignets et les chevilles.