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La 20e victime
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carole Delporte
Paris : Jean-Claude Lattès, novembre 2023
330 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7096-7135-4
Coll. "Suspense et Cie"
Le vingt étiré
Le sergent Lindsay Boxer, du SFPD, est mis sur une affaire sans précédent qui commence par l'assassinat en pleine rue de Roger Jennings, un joueur de base-ball proche de la retraite. Il a été tué par un tir précis dans sa propre voiture dans laquelle on trouve une importante quantité de drogue, dont il est plus ou moins admis qu'il en vendait à ses coéquipiers. Puis c'est au tour de Paul et Ramona Baron, des producteurs musicaux, d'être assassinés par balles. Chez eux, on découvre également une grande quantité de drogue. Un tireur d'élite aurait-il entrepris de tuer les trafiquants du pays ? Seul problème, les exécutions ont eu lieu dans des endroits différents exactement à la même heure. Serait-ce une forme d'organisation secrète ? Un indice vient d'un site Web où des tueurs d'élite témoignent de leur joie de tuer et de leur difficulté de s'adapter à la vie civile. Mais quelqu'un profite également de ces exécutions pour régler ses comptes...
On le redira, les produits de l'usine Patterson (car il faut bien parler d'usine) ne peuvent se comparer qu'aux autres produits sous sa marque tant ils sont idiosyncratiques. Parmi ses séries à rallonge, le "Women's club" ne fait pas vraiment partie du haut du panier, mais apparemment, maintenant qu'ils ont touchés le Saint Graal qu'est une adaptation télévisuelle, il est net que les auteurs ne s'embarrassent plus guère ni de logique (comment les snipers peuvent-ils savoir que leurs victimes sont dealers à la sauvette si la police l'ignore ?), ni d'écriture tant le tout semble rédigé comme un roman jeunesse en utilisant le moins de mots possible. Comme il faut bien noircir de la page, on n'a plus deux, mais quatre récits indépendants, donnant un côté disjoint au roman. On passera sur le fait que les assassinats surviennent à chaque fois qu'il faut relancer l'action et qu'ils n'ont aucune résonance émotionnelle, ce qui n'est guère étonnant aux États-Unis avec leurs massacres quotidiens et, bien sûr, il n'y a pas l'ombre d'un jugement moral sur ces meurtres histoire de ménager tous les lectorats. Pire encore, le personnage de Cindy devient de plus en plus irritant, réagissant comme une gamine capricieuse. Et comme il n'y a pas de petits profits, on glisse au passage un placement de produit comme au cinéma, soit des pages douloureuses autant qu'interminables vantant un restaurant... Après un dix-neuvième épisode décrié même par les fans, on pourrait croire, au vu de la scène finale, que les auteurs vont tourner enfin la page, mais il y a encore quatre épisodes à traduire. On imagine que le public gavé de séries télévisée qui exige toujours la même soupe sera content, le polareux beaucoup moins...
Citation
Les meurtres combinés constituaient une série de crimes sans précédent, tant par leur style que par leur étendue géographique. Tout avait commencé ici, à San Francisco. Sa ville. Et maintenant, la peur et la fascination pour ce déferlement de tirs erratiques avaient galvanisé le pays. Qui sera le prochain ?