Contenu
Le Grand livre des histoires policières et des mystères de Noël
Grand format
Réédition
Tout public
Will Scott (nouvelle)
Émile Erckmann (nouvelle)
Alexandre Chatrian (nouvelle)
Thomas Hardy (nouvelle)
Ellery Queen (nouvelle)
Susan Moody (nouvelle)
Edgar Wallace (nouvelle)
Peter Lovesey (nouvelle)
Stanley Ellin (nouvelle)
Isaac Asimov (nouvelle)
Ron Goulart (nouvelle)
Ed McBain (nouvelle)
Joseph Shearing (nouvelle)
Mary Roberts Rinehart (nouvelle)
Gillian Linscott (nouvelle)
Sara Paretski (nouvelle)
Joseph Commings (nouvelle)
Max Allan Collins (nouvelle)
Robert Louis Stevenson (nouvelle)
Doug Allyn (nouvelle)
Georges Simenon (nouvelle)
Arthur Conan Doyle (nouvelle)
Rex Stout (nouvelle)
Traduit de l'anglais par Romane Baleynaud, Virginie Pironin, Lou Gonse, Gérard Hocmard
Cernosice : Familium, octobre 2023
528 p. ; 27 x 23 cm
ISBN 978-80-88430-18-6
Noël au balcon littéraire
Otto Penzler est bien connu des lecteurs qui pratiquent l'anglais car il a réuni de nombreuses anthologies dans le domaine et publié des études en même temps qu'il était libraire. Voici un recueil consacré à ce qu'il considère comme les meilleurs textes autour de Noël. Parfois, la date et la fête liée sont au cœur de l'intrigue, parfois il existe un petit décalage. Cette anthologie comme le montre le détail est principalement anglo-saxonne, ce qui peut apparaitre logique car c'est un sous-genre de nombre d'éléments culturels. Toute série télévisée a son épisode spécial sur Noël, par exemple. Et quand Otto Penzler incorpore Georges Simenon, c'est pour un texte écrit durant les années où l'auteur séjournait souvent aux États-Unis. Si l'on veut entrer dans le détail, certains de ces textes sont très connus, comme l'histoire de Sherlock Holmes "L'Escarboucle bleue", écrite par Arthur Conan Doyle, avec un voleur qui a caché son butin dans une volaille de Noël et qui la perd ; ou celle de d'Ed McBain, "Veille de Noël au 87e district", qui reprend de manière décalée la nuit de Noël en remplaçant Jésus et Marie par des migrants, l'encens par un dealer de cannabis ; ou même celle du "Noël de Maigret" où un événement anodin - une petite fille qui croit avoir vu le père Noël dans sa chambre -, débouche sur une sombre histoire de vol avec en filigrane le désespoir tranquille des Maigret de ne pas avoir d'enfants. Les amateurs retrouveront également avec bonheur (même si ce n'est pas la meilleure nouvelle de l'anthologie), Joseph Commings et son personnage le sénateur Banner dans "Sérénade pour un tueur", une histoire de chambre close où le mort était seul dans un pavillon et aucune trace de pas dans la neige aux alentours. Une anthologie qui fait la part belle aux Anglo-Saxons, qui propose des histoires connues et d'autres moins éditées et rééditées, avec des héros que les lecteurs de romans policiers ont peut-être déjà croisé (Nero Wolfe, Sherlock Holmes, Banner, Maigret...) où il n'y a de fautes de goût, où la part belle est faite aux déductions, mais n'empêche pas des récits plus noirs et cyniques pour un total très agréable, malgré le format qui empêche une lecture au lit. Sans doute conçue aussi pour devenir un cadeau de Noël (ce qui serait une bonne idée surtout pour faire découvrir les facettes du genre à un lectorat peu familier de ce genre de récits), Le Grand livre des histoires policières et des mystères de Noël est une anthologie de qualité.
NdR - L'anthologie comporte les nouvelles suivantes : "Le Noël de Maigret" (1950), de Georges Simenon, "L'Escarboucle bleue" ("The Adventure of the Blue Carbuncle", traduit de l'anglais par Romane Baleynaud), d'Arthur Conan Doyle, "Un scandale en hiver" (A Scandal in Winter", traduit de l'anglais par Lou Gonse), de Gillian Linscott, "Le Noël du majordome" ("The Butler's Christmas Eve", traduit de l'anglais par Romane Baleynaud), de Mary Roberts Rinehart, "La Pomme chinoise" ("The Chinese Apple", 1949, traduit de l'anglais par Virginie Pironin), de Joseph Shearing, "La Montre du doyen" (1859), d'Émile Erckmann et Alexandre Chatrian, "Veille de Noël au 87e district" ("And All Through the House", traduit de l'anglais par Romane Baleynaud), d'Ed McBain, "Les Brigands qui ne pouvaient s'empêcher d'éternuer" ("The Thieves Who Couldn't Help Sneezing", 1877, traduit de l'anglais par Virginie Pironin), de Thomas Hardy, "Les Aventures de la poupée du dauphin" ("The Adventure of the Dolphin's Doll", 1948, traduit de l'anglais par Virginie Pironin), d'Ellery Queen, "Le Train de Noël" ("The Christmas Train", 1933, traduit de l'anglais par Virginie Pironin), de Will Scott, "L'Affaire Chopman" ("The Chopman affair", traduit de l'anglais par Lou Gonse), d'Edgar Wallace, "La Preuve dans le pudding" ("The Proof of the Pudding", 1995, traduit de l'anglais par Lou Gonse), de Peter Lovesey, "Le Fantôme du Royal Crescent" ("The Haunted Crescent, 1989, traduit de l'anglais par Gérard Hocmard), de Peter Lovesey, "Mort au réveillon" ("Death on Christmas Eve", 1950, traduit de l'anglais par Lou Gonse), de Stanley Ellin, "Noël en avance" ("An Early Christmas", 2009, traduit de l'anglais par Lou Gonse), de Doug Allyn, "Le Treizième jour de Noël" ("The 13th Day of Christmas", 1977, traduction de l'anglais par Romane Baleynaud), de Isaac Asimov, "Joyeux Noël" ("Christmas Party", 1957, traduit de l'anglais par Romane Baleynaud), de Rex Stout, "Une visite du père Noël" ("A Visit From St Nicholas", 1993, traduit de l'anglais par Romane Baleynaud), de Ron Goulart, "Trois petits points" ("Three Dot Pot", 1984, traduit de l'anglais par Romane Baleynaud), de Sara Paretsky, "Une gerbe pour Marley" ("A Wreath for Marley", traduit de l'anglais par Gérard Hocmard), de Max Allan Collins, "Markheim" ("Markheim", traduit de l'anglais par Gérard Hocmard), de Robert Louis Stevenson, "Sérénade pour un tueur" ("Serenade to A Killer", 1957, traduit de l'anglais par Gérard Hocmard), de Joseph Commings & "Plus que même chair et sang" ("More Than Flesh and Blood", traduit de l'anglais par Gérard Hocmard), de Susan Moody.
Citation
Le père Noël de Van Gelder attendait sagement au grenier. Tout ce qu'Harry aurait à faire serait de déclencher l'alarme, d'entrer dans la maison et de récupérer la toile. Pour s'affranchir de tout soupçon, il volerait aussi les bijoux en or et en argent qu'il pourrait trouver. Et il prendrait les toiles de Busino qui décoraient le hall.