Contenu
Résidence en Normandie
Grand format
Inédit
Tout public
140 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-84859-263-3
Coll. "Textures"
Quand cela ne veut pas, cela ne veut pas
Hervé Mestron est un auteur, entre autres, de textes policiers ou noirs qui jouent sur le décalage. Avec ces trois nouvelles, il nous présente, dans le même ordre d'idées, trois textes étranges, à la fois profondément noirs et lumineux, angoissés et drôles, comme autant de variations autour de thèmes du genre. Le premier texte est raconté à la première personne par l'auteur même qui va en résidence d'artiste en Normandie (tout est dans le titre). Mais entre ses envies, les bibliothécaires qu'il rencontre, le public attendant parfois des choses impossibles, cette résidence va déraper. Au départ de manière insidieuse, par petits détails, puis chaque élément poussant l'autre, tout ça devient un grand désordre, un peu à la manière des Monty Pythons qui commencent doucement, de manière loufoque, pour lentement plonger dans l'absurde le plus total. Tout s'emboîte avec soin et le lecteur se laisse entraîner dans l'univers de cet écrivain qui n'aurait pas dû aller effectuer cette résidence (même s'il faut bien vivre aussi et manger...). La deuxième nouvelle s'installe autour d'un jeune de banlieue qui rêve de devenir un grand footballeur. Tout est en bonne voie pour lui, même si tous les matchs se suivent et ne se ressemblent pas, et qu'il faut aussi faire avec des adversaires. Mais petit à petit, sur un malentendu, sa vie professionnelle, surtout à cause de son agent, va devenir compliquée et prendre des détours inattendus. Enfin, dans le troisième texte, le titre fait allusion à une célèbre arme. Le récit s'articule autour d'un jeune homme qui décide de faire fortune en vendant des armes. Quelle n'est pas sa surprise de recevoir la visite de la descendante de l'inventeur de la Kalachnikov venue réclamer des arriérés financiers sur les ventes ! Mais le vendeur a de la ressource et saura faire avec ce contretemps ennuyeux dans la bonne marche du capitalisme. Comme on le voit, les trois nouvelles mettent en scène des personnages un peu dépassés, un peu cyniques, qui tentent de faire feu de tout bois et de s'enrichir, ou au moins de financer leurs besoins, du mieux qu'ils peuvent. Servi avec humour, avec un sens de la dérision (ou du cynisme), Résidence en Normandie emporte la conviction en conjuguant le noir des situations et le rire de l'auteur pour offrir trois nouvelles qui se dégustent.
NdR - Le recueil se compose des trois nouvelles inédites suivantes : "Résidence en Normandie", "Nous sommes des dieux" & "Adieu Kalach".
Citation
L'auteur sera hébergé en appartement à Potigny, commune de 1800 habitants, précise l'appel à candidature. Son attention est attirée sur le fait que le logement est situé sur un territoire rural. Nous traduisons : 'Potigny (Calvados) est un triste bout du monde qui ne peut prendre le risque d'accueillir un littérateur suicidaire.'