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Grand format
Inédit
Tout public
248 p. ; 19 x 14 cm
ISBN 978-2-258-19726-8
Coll. "Terres sombres"
Collioure noir
25 décembre 1963. En pleine nuit, la Guardia Civil de Barcelone reçoit l'appel affolé d'une habitante du quartier de Montevideo. N'arrivant qu'une heure après l'alerte, les pandores découvrent une demeure de luxe, mais constatent la disparition de Gloria Rodriguez, la femme qui a appelé la police, et de son mari Luis. Il faut faire appel à des chiens de police pour découvrir leurs corps partiellement rongés par la chaux vive et disposés selon un rituel macabre : les lèvres scellées par la cire, les mains en position de prière sur un tió de Nadal, une figurine traditionnelle d'Aragon et de Catalogne. Un crime qui reste irrésolu... 1985, Collioure. Pour la commissaire Marianne de Puech, rien ne va plus : un inconnu sauve sa nièce de la noyade alors que sa mère indigne cuve son vin, et la maison de son père est cambriolée – sans que les intrus ne volent quoi que ce soit. Un tió déposé sur la tombe de sa mère rappelle cette vieille histoire. Puis le corps d'un diacre est découvert... Veut-on vraiment faire rouvrir ce dossier enterré ? Marianne de Puech découvre des liens avec les pratiques de la dictature franquiste, mais aussi que cette affaire peut être plus personnelle qu'elle ne le croit...
Voilà titre qui évoque l'œuvre de François Darnaudet, l'écrivain plus ou moins officiel de Collioure et ses environs... Pour son second roman, Laurence Haloche veut rendre hommage à sa région, et c'est réussi ! L'ensemble semble être imprégné de cette langueur typiquement méditerranéenne – langueur ne voulant pas dire longueur : l'auteure boucle son histoire en deux cent cinquante pages à travers une de ces langues faussement simple qui a l'élégance de cacher le travail accompli, lui donnant une précision de sniper. Sans déflorer, la résolution relève d'une réalité que d'autres ont déjà employé, mais qu'il est toujours bon de rappeler. Une lecture décontractée idéale pour une belle après-midi ensoleillée dans le parc...
Citation
Marianne essaya de capter le regard de la femme. Son visage sans âge, aux traits marqués, au teint vieil ivoire, dévoilait l'expression poignante du désarroi. Ses yeux cernés où affleuraient des larmes étaient ceux d'un être perdu. Une attitude presque enfantine qui jurait avec son corps de géante.