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Grand format
Inédit
Tout public
300 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-097865-1
Actualités
- 22/06 Édition: Parutions de la semaine - 8 juin
- 26/03 Prix littéraire: Lion et Lionceau noir 2012 de Neuilly-Plaisance
- 02/05 Prix littéraire: 7e prix Jean Amila-Meckert
Dimanche 1er mai, à l'occasion du Salon du livre d'expression populaire et de critique sociale d'Arras, le 7Â e prix Jean Amila-Meckert, doté de quatre mille euros, a été décerné à Flore Vasseur pour son livre Comment j'ai liquidé le siècle, paru aux éditions des Équateurs. Ce n'est pas vraiment un livre k-libré mais, à en juger par la présentation qui en est faite dans le message annonçant les résultats de la délibération du jury - "On y trouve une description d'un monde économique impitoyable ayant perdu ses repères." - il semble être "en prise directe" comme l'on dit sur l'ambiance économico-sociale du moment. Et comme le polar est une fenêtre ouverte sur la société - autre formule consacrée - la connexion entre votre site préféré et cet ouvrage s'établit tout naturellement...
Pour compléter l'information on ajoutera que le livre récompensé avait pour rivaux Orphelins de sang, de Patrick Bard, Cour Nord d'Antoine Choplin, Photo de groupe au bord du fleuve d'Emmanuel Dongala, et Plan social, de François Marchand.
Liens : Patrick Bard |Salon du livre d'expression populaire et de critique sociale - 29/08 Prix littéraire: Présélections de l'été des Prix SNCF du polar
- 31/05 Prix littéraire: Prix SNCF du polar - 11e édition
- 22/04 Auteur: Patrick Bard au Musée du quai Branly
Lorsqu’un pays qui exportait des bananes se met à exporter des enfants…
À Ciudad de Guatemala, Victor Hugo Hueso végète comme pompier en attendant de devenir journaliste. Sa route croise celle d'une femme maya dont la fille de dix mois a disparu, et qu'il décide de retrouver. Là où règne la misère noire, les enfants deviennent marchandise, comme le découvrira un couple d'Américains en mal d'adoption…
Patrick Bard continue d'officier dans le mélange détonant qui l'a propulsé au premier rang du genre. D'abord, sa veine "thriller international" renoue avec une vieille tradition, celle du roman d'aventure sud-américain des années 1970 mêlé à son travail de journaliste d'investigation donnant une assise réelle à cette histoire. Un thriller international dépourvu du clinquant façon Jason Bourne : l'univers décrit s'apparente indéniablement au roman noir où des êtres aux motivations directes vivent leur chemin de croix pour parvenir à leurs fins, ou pour survivre, tout simplement. Car le thème de ce roman est aussi celui de la violence : violence subie ou exercée des "damnés de la terre" dont la misère a tari toute humanité, violence d'un monde où tout se monnaie et où les "bourgeois" subissent également une forme de pression sociale (le cadre victime de harcèlement) qui leur coûtera leur statut et finira dans la violence du rejet de cette fille trop et trop mal désirée. Comme le dit l'un des personnages, de quoi vomir toute la haine du monde !
Un univers tuméfié donc, néanmoins très proche de nous (malgré un bref passage dans un Paris curieusement très cliché), décrit avec un sens de la narration impressionnant et ponctué de fusillades digne des meilleurs films d'action. Un excellent roman, justifiant l'achat en grand format, avec en prime une présentation classieuse.
On en parle : La Tête en noir n°146 |Carnet de la Noir'Rôde n°46
Nominations :
Prix Mystère de la Critique 2011
Prix Jean Amila-Meckert 2011
Prix du polar lycéen d'Aubusson 2013
Citation
Quand on aimait résoudre des énigmes dans ce pays, on devenait journaliste, pas flic. Les flics ne résolvaient jamais rien. Au pire, ils commettaient eux-mêmes les crimes.