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Quand le chat n'est pas là...
Grand format
Inédit
Tout public
Paris : Les Escales, février 2024
472 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-36569-795-8
Coll. "Les Escales noires"
Les flics ne dansent pas
Pour la commissaire de Southampton Helen Grace, les choses tournent mal : son supérieur veut sa peau et la journaliste Emilia Granita, sa Némésis, est sur sa piste, cherchant de quoi la faire tomber. C'est alors qu'un meurtre digne d'un film d'horreur est commis en ville, une ménagère sans histoire massacrée à coups de hache. Un second meurtre vient compliquer les choses, surtout que l'enquête ne donne rien, pas même un point en commun entre les victimes. Grace en vient à soupçonner deux affaires distinctes lorsque son supérieur saute sur l'occasion pour la mettre à pied. Mais ce n'est pas tout : Alex Blythe, le tueur en série qui a juré sa perte, refait surface. Et cette fois, il se servira d'un prête-nom manipulé pour parvenir à ses fins. Mais qui ? Et que faire lorsque chaque visage peut cacher son ennemi juré ?
Producteur de séries télévisées, M. J. Arlidge a toutes les qualifications pour devenir auteur à succès, maintenant qu'il convient de se prosterner devant le dieu cathodique... Avec ce tome, onzième d'une série qui s'essouffle, Alridge semble de plus en plus suivre la voie de James Patterson. En effet, ses personnages ne sont plus que des vecteurs de l'action qui n'ont même plus les traits de personnalité basiques glissés sur un post-it lors des comités de développement : débarrassée de sa sœur et de son neveu, Helen Grace n'a rien de ce qui fait un être humain (pas d'amis, pas de compagnie, pas de vie sociale), sinon que tout le monde s'acharne sur elle (son supérieur, une journaliste, un méchant récurrent parce qu'il en faut un) parce que... eh bien, parce que. L'intrigue se contente d'ajouter des éléments et des personnages bien trop nombreux à travers des chapitres courts qui, toujours selon la méthode Patterson, devraient dynamiser l'intrigue, mais rendent la lecture confuse avec trop de sautes de ton, voire passant du coq à l'âne jusqu'à un affrontement final qui semble tiré d'un film d'action en direct-vidéo des années 1980 (l'emplacement de l'affrontement final était soit un entrepôt, soit un bateau ; là, c'est un bateau). Pire encore, l'intrigue consacrée à Alex Blythe, loin du point d'orgue que le lecteur est en droit d'attendre, s'arrête soudain par une scène expéditive, comme si Arlidge avait atteint le nombre syndical de pages et n'avait plus besoin d'une sous-intrigue de plus. Bref, lorsque l'auteur lui-même semble ne plus y croire, pourquoi ferait-on cet effort à sa place ?
Citation
Helen marchait sur la corde raide et Peters n'attendait que de la faire tomber. Elle soupçonnait même qu'il y prendrait beaucoup de plaisir. Il avait hâte de se débarrasser du trouble-fêtes notoire du commissariat central de Southampton.