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'Si les pierres pouvaient parler, elles chuchoteraient des mots fous jusqu'à vous faire perdre la raison', ajoute-t-elle avec emphase dans le seul but d'éloigner sa progéniture des dangers de la bâtisse en ruine. Les marches pourries pourraient engloutie leurs pas ; la toiture s'effondrer sur leur jeunesse et creuser leur tombe dans un même élan.
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Nouvelle - Noir

Nouvelles

Fantastique - Social - Drogue MAJ vendredi 15 mars 2024

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 29 €

Vincent Ravalec
Préface de Frédéric Beigbeder
Vauvert : Au diable vauvert, février 2024
1754 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 979-10-307-0316-0

Bonnes nouvelles

En France, il y a deux genres d'auteurs : ceux qui chouinent que "en France, on n'aime pas les nouvelles", et ceux qui en écrivent. Vincent Ravalec a choisi la seconde solution, et avec une certaine constance, puisque du haut de ce pavé de plus de 1700 pages (boufre !), plus de trente ans d'écriture vous contemplent, répartis dans plusieurs recueils. Les critiques paresseux ont évidemment comparé Vincent Ravalec à Charles Bukowski, l'une des dix références indispensables à sortir négligemment dans les salons où l'on cause (faute de l'avoir lu), ce qui, pour peu qu'on ait jeté un œil, ne tient pas debout : Charles, Bukowski, parlait majoritairement de Bukowski, Charles (c'est même ce qui a fait son succès). Vincent Ravalec, lui, s'intéresse surtout aux autres. Les gens, les gens de rien, les drogués, les poivrots, les cabossés, les piliers de bar, ceux étouffés par des rêves à la fois dérisoires et trop gros pour eux, ceux que l'on croise chaque jour sans daigner les regarder. C'est même étonnant qu'il ait pu se frayer un tel chemin dans le paysage éditorial, puisque traditionnellement, l'intelligentsia desdits salons où l'on cause adore ce quart monde si pittoresque du moment qu'il est LOIN. Et si ces tranches de vie réussissent à ne jamais être redondantes, c'est peut-être parce que les histoires de chacun, superficiellement semblables, sont en fait très différentes... On y retrouve même un poil de fantastique, comme ce texte très court imaginant que le métro parisien est bâti sur le squelette d'un géant. Car en effet, le plus fort est que l'auteur ne donne jamais un seul instant l'impression de se répéter. Ce doit être ça que l'on appelle le talent... Et franchement, 1700 pages sans rien à jeter à ce prix-là, c'est ce qu'on appelle une bonne affaire. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire...

NdR - Le recueil comporte trop de nouvelles pour en dresser la liste. Quelques unes sont cependant inédites.

Citation

Des gueules bien sûr on en trouvait, mais en fait pas tant que ça. Les gens avec des tronches spéciales en général passent à la télévision, nous ce qu'on voulait, c'est des anonymes, des inconnus sortant de la foule, pas des doublures de Jacques Martin.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 15 mars 2024
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