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Grand format
Inédit
Tout public
362 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-226-48992-0
Coll. "Thrillers"
Le tueur à gages et son Alzheimer
Quand Papi Mariole se réveille, il se demande ce qu'il peut bien faire dans cette maison de retraite. C'est alors qu'il apprend qu'il souffre de la maladie d'Alzheimer. Il décide donc de noter ce qu'il ne doit pas oublier. Et lui revient en tête qu'il est un tueur à gages et qu'il a normalement une dernière mission à accomplir (aller dégommer un certain Marino). Mission qu'il n'a pas effectuée avant de partir en Ehpad. Heureusement, il a laissé des messages qu'il est censé être le seul à pouvoir comprendre. Il arrive à s'enfuir de la maison de retraite, retrouve son animal domestique, un cochon, et sa voiture. Il peut ensuite entamer sa mission, même s'il doit déchiffrer des bouts de papier peu compréhensibles, maintenant qu'il a des pertes de mémoire. Sur sa route, il va croiser Mathilde. Une jeune femme qui croyait avoir trouvé l'amour de sa vie, mais a débusqué la trahison de sa vie avec un homme humiliant qui filmait leurs ébats avant de les diffuser sur Internet avec toutes les conséquences qui en découlent. Mathilde propose alors à Papi Mariole de s'entraider. Voilà donc la jeune femme, le vieil homme et le cochon sur les routes de France.
Après avoir obtenu un succès, amplement mérité avec Mamie Luger, Benoît Philippon repart labourer des "terres connues" : mélange entre intrigue polar, éléments drôles et décalés, situations "grotesques" et empathie réelle pour ses personnages. La trajectoire d'un tueur victime d'Alzheimer (avec un final feel good, très bien amené) et sa rencontre improbable avec une jeune femme dévastée va, cahin-caha, mener les protagonistes vers une rédemption intelligente. Avec verve, humour, scènes qui ne virent jamais au scabreux et développent tout leur potentiel comique, le tout emmenant vers un final mélodramatique fort, Papi Mariole renouvelle le charme (et le succès, on peut l'espérer) du "volet" précédent, sans jouer à la reproduction mais en apportant une fantaisie et une folie douce qui fait du bien en ces jours troublés.
Citation
Mariole se frotte la calvitie. Ses réflexions s'éparpillent en pellicules. Une sensation de vacuité lui aspire le plexus. Il se creuse le ciboulot, ce qui, avec sa pathologie, équivaut à entamer une digue de sable au marteau-piqueur.