Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
316 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-207-17949-9
Coll. "Sueurs froides"
Traditions vs. modernité
Nous sommes au Japon. Une sorte de secte, qui utilise les côtés obscurs d'Internet, a pris comme image ou comme support celle d'Izanagi, une ancienne divinité. Afin de devenir des zélateurs dévoués, les membres qui s'inscrivent sur ce site caché au fin fond du Darknet doivent accomplir des missions dangereuses la plupart du temps et souvent criminelles qui leur donnent des points transformables en argent. Mais le maître du jeu en profite également pour fouiller et surveiller les ordinateurs des adeptes et ainsi connaître leurs secrets les plus intimes, pouvant ainsi les soumettre au chantage. Est-ce un fou qui est à la tête du réseau ? Une société secrète ? Une mafia ? Personne ne le sait. Mais un couple d'étudiants, par méconnaissance, s'est installé dans le système et le couple doit à présent se livrer à des actions répréhensibles. En parallèle (mais c'est lié), Hayato Ishida, grosse pointure de la police qui a pour habitude de travailler en solitaire (ce qu'acceptent ses chefs qui lui laissent carte blanche, lui adjoignant des forces lorsque nécessaire), est chargé d'enquêter sur un crime étrange : un incendie criminel a ravagé un quartier d'affaires, tuant de nombreuses personnes. Il semble bien que le coupable fasse partie des morts. Mais pourquoi a-t-il agi ainsi ? Y a-t-il un rapport avec des rumeurs autour d'une université proche dont certains étudiants (et quelques professeurs) se comporteraient étrangement ? La Franco-Japonaise Noémie Legrand est envoyée pour l'aider. Entre des pistes complexes à suivre, d'autres meurtres ou actions qui perturbent les policiers, et l'impression qu'un gigantesque complot se cache derrière ces affaires, l'enquête avance lentement.
Cyril Carrère n'en est pas à son premier essai. C'est un habitué des thrillers qui a également vécu à Tokyo ce qui lui permet de nous donner un décor intéressant. Pour le reste, on se perd un peu dans les complots, contre-complots et activités diverses des membres de la secte, ce qui limite les longs focus sur les policiers et leurs investigations. Basé sur le Dark Web, sur des missions criminelles aux visées qui peuvent paraître étranges, avec un arrière-plan qui reste parfois un peu trop dans l'ombre, La Colère d'Izanaga avance vers une fin logique et compréhensible mais à laquelle il semble manquer quelques clés. Les personnalités de ses policiers sont simplement survolées, le rapport entre les ordinateurs pointus et les anciens dieux sont esquissés, et l'ensemble de l'histoire ne parvient pas à convaincre.
Citation
J'ai commencé à écumer les forums en ligne, comme il en existe des centaines, pour me confier à des anonymes, essayant d'atténuer la douleur qui me rongeait. C'est là que j'ai entendu parler de la Bergerie pour la première fois. Je l'ai trouvé sur le Darknet.