Contenu
Comme si de rien n'était
Grand format
Inédit
Tout public
Pris dans le jeu des apparences
Adèle a une vie bien réglée entre sa maison, son fils Lucas et son travail. Son mari est parfois un peu pénible car il aimerait la voir plus souvent à la maison mais il faut bien faire avec. Seul bémol : son jeune fils qui semble déjà avoir une tendance au mensonge. Mais Adèle fait avec et puis quand on est une mère, on aime son enfant malgré ses défauts. Parfois, Adèle a besoin de décompresser et elle s'offre une incartade/escapade. Elle se surnomme Marie, cherche un amant pour une nuit puis retourne au bercail. Une vie compartimentée qui lui plait. Lucas décide alors de travailler la musique. Il assiste à des cours de solfège avec Hugues, un jeune professeur. Et un soir, alors qu'Adèle vient chercher son fils à la sortie d'un cours, elle est accostée par le professeur qui l'appelle Marie. Elle refuse de comprendre, de discuter et part, lui disant qu'il commet une erreur. Mais Hugues est tenace et il fouille dans les papiers du conservatoire afin d'obtenir l'adresse d'Adèle. Il est sûr qu'elle n'est autre que "sa" Marie. En plus, il fait des calculs et se dit qu'il est peut-être le véritable père de Lucas ce qui, dans sa vie assez chaotique, est un repère tangible. Il parvient même à en avoir la preuve. Il décide de faire chanter Adèle pour voir plus souvent son enfant, au risque de faire exploser la vie de la jeune femme, dotée d'un mari fidèle mais borné...
Barbara Abel nous a habitué à des intrigues serrées, à des focus sur quelques personnages ordinaires (d'ailleurs le roman s'ouvre et se ferme par un drame et l'on demande aux voisins qui ne comprennent pas ce qui se passe tant le drame a touché des gens tellement normaux). Personnages ordinaires qui voient leur vie prendre un chemin de traverse. S'appuyant sur des descriptions psychologiques fines de ces personnages, sur les failles et fractures qui nous menacent tous, en poussant la logique jusqu'à ses conséquences les plus dramatiques, Barbara Abel nous prend par la main et ne la lâche jamais. Le roman se déploie, imperturbable, comme un rouleau compresseur qui ne dévie pas de sa trajectoire et broie les gens sur son passage, dans une sorte de piège en toile d'araignée. Un très bon roman pour tous les amateurs de ces polars psychologiques difficiles, voire impossibles, à laisser de côté avant leur fin.
Citation
L'affaire fait grand bruit. Les Moreau sont bien connus dans le voisinage et l'annonce du décès de madame provoque un émoi sans précédent. Les circonstances de sa mort ajoutent encore à l'incompréhension générale, d'autant que, très vite, les soupçons se portent sur... M. Moreau.